LAUDUN-L’ARDOISE La nouvelle station d’épuration inaugurée et enfin conforme

La station d'épuration de Laudun-l'Ardoise a été inaugurée ce vendredi
- Thierry AllardCe n’est pas l’équipement le plus connu d’une commune, pourtant tous ses habitants ou presque l’utilisent sans le savoir. La station d’épuration, puisque c’est d’elle dont il s’agit, a pour fonction de traiter les eaux usées pour les rejeter, propres, dans les cours d’eau. Celle de Laudun-l’Ardoise, portée par l’Agglomération du Gard rhodanien, a été inaugurée ce vendredi.
Une station qui a subi de lourds travaux de mise en conformité et d’agrandissement. Car la station d’épuration initiale, construite en 1988 pour 6 400 habitants, avait montré ses limites depuis un bout de temps. Le maire Yves Cazorla se souvient, une semaine après son élection en 2018, d’un rendez-vous avec le préfet de l’époque qui lui rappelle que sa « STEP » compte pas moins de « quatre mises en demeure », la qualité de l’eau rejetée dans la Tave n’étant pas conforme. Si la commune, en charge encore du dossier à l’époque, ne fait rien, elle va se retrouver incapable de signer le moindre permis de construire.
Alors même si le transfert de la compétence eau et assainissement vers l’Agglomération, et avec lui le problème de la station d’épuration, est alors dans les tuyaux et interviendra au 1er janvier 2020, la mairie met en place « un plan d’action pour mettre en conformité la station et reprendre le gros collecteur », rejoue le maire. Il est décidé de conserver les équipements actuels en les améliorant, mais aussi d’en créer de nouveaux pour augmenter la capacité de l’équipement, la commune ayant bien grandi depuis 1988. Ainsi, le déversoir d’orage a été réhabilité, comme le poste de relevage ou encore le bassin d’aération, et un traitement tertiaire a, entre autres, été bâti avec un filtre à tamis et un réacteur UV. Par la même occasion, la station voit sa capacité portée à 7 600 équivalents habitants, histoire de voir venir.
Les travaux de l’équipement délégué à la Saur démarrent en octobre 2021 et s’achèvent en juin 2023, « l’aboutissement d’une longue procédure et d’un long travail », commente le maire, qui y voit « une étape significative dans notre engagement en faveur de la protection de l’environnement et de l’amélioration de la qualité de vie de nos habitants. » Pour réaliser les travaux, qui ont coûté pas moins d’1,6 million d’euros hors taxes, l’Agglo a été soutenue par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse à hauteur de 752 000 euros et par le Conseil départemental pour 480 000 euros, l’intercommunalité mettant quant à elle 417 000 euros.
De problème à modèle
Pour l’Agence de l’eau, « cette station était prioritaire au titre de la mise en conformité », souligne Mathilde Rollet, chargée d’intervention sur le bassin de la Cèze et dans la Gard rhodanien pour l’Agence de l’eau. Quant au Département, « la gestion de l’eau est plus que jamais au coeur de nos préoccupations », souligne la vice-présidente du Conseil départemental et élue du canton de Roquemaure Nathalie Nury. Car, même si l’eau et l’assainissement ne sont pas de son ressort, « il est primordial de soutenir les communes et les intercommunalités » sur ces dossiers, estime-t-elle. De quoi atteindre plus de 70 % de subventions, tout sauf neutre pour l’Agglomération compte tenu de l’ampleur du défi qui l’attend sur la question de l’eau.
« Nous travaillons sur tous les aspects de l’eau », pose le président de l’Agglomération Jean-Christian Rey, de la captation au renvoi dans la nature. « Ce cycle de l’eau est essentiel, nous y mettons entre 15 et 20 millions d’euros en investissement chaque année », rajoute l’élu, un montant financé par le prix de l’eau payé par les usagers : « 100 % du prix du mètre cube va à cette politique. » L’Agglo compte 41 stations d’épuration, 80 châteaux d’eau et plus de 1 000 kilomètres de canalisations, des équipements qui nécessitent des travaux en permanence. « Sur les stations d’épuration, nous avons commencé avec 14 mises en demeure, donc il nous a fallu trouver un ordre de priorité », rappelle le président.
Tout en haut de ces priorités figurait donc la « STEP » de Laudun-l’Ardoise, d’autant que la mairie avait déjà monté le dossier. « Il aurait été facile de transférer le problème à l’Agglo sans les financements qui vont avec, il n’est pas si courant que ça qu’on arrive avec un dossier monté de A à Z que l’on ait besoin que de dérouler », souligne Jean-Christian Rey en félicitant la mairie pour cela. De quoi, espère Yves Cazorla, faire de cette station d’épuration qui a longtemps été dans le viseur des services de l’État, « un modèle pour les autres collectivités. »
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