Placée sous le signe de Saint Jean Baptiste dès le VIe siècle, cette fête populaire célèbre le solstice d'été, le renouveau, l'espérance, la fraternité. Chaque 23 juin, des feux sont allumés sur tout le pourtout méditerranéen, en Provence, en Languedoc, en Catalogne et en Italie pour accueillir la belle saison. Mais ce feu, lequel n'a finalement pas pu brûler ce dimanche à Arles en raison des rafales de vent, est la joyeuse finalité d'un périple de plusieurs jours. 

Car prise directement du Mont Canigou, le 20 juin, la petite flamme servant à allumer tous les feux de la Saint Jean, a été transportée de Perpignan jusqu'à Istres, Allauch et Arles, par des coureurs cyclistes et à pied du foyer rural de Saint-Cannat près d'Aix-en-Provence, du club d'Aramon et celui de Trets. Avec deux haltes sur leur parcours, à Béziers et Aigues-Mortes. Dans les trois villes relais précitées, des villages viennent chercher la flamme pour que brûlent un peu partout sur l'Arc méditerranéen, les feux de la Saint Jean. 

À Arles, les festivités organisées par Festiv'Arles Maintenance et traditions - associé à la Maintenance provençale des Feux de la Saint-Jean - ont démarré dès 11h, avec l'arrivée de la flamme en mairie, en présence des Reines d'Arles Camille Hoteman et Amélie Laugier accompagnées de leurs demoiselles d'Honneur entre autres.

"C'est une fête très importante, nous - le groupe de tradition Li Couradello, NDLR - y participons depuis plus de 40 ans", se réjouit Nicole Cayrol. C'est elle qui à 18h, après la bénédiction des petits pains et de la flamme par le Père Gabriel, a transmis la lumière aux délégations de Port-Saint-Louis et de Saint-Martin-de-Crau.

Puis direction l'esplanade où les différents groupes de traditions ont offert un spectacle de danse avant de célébrer les Feux de la Saint-Jean, symboliquement avec des projecteurs pour des raions de sécurité. Une célébration suivie de la distribution des petits pains bénis à la population.