ARLES Manifestation anti-extrême droite: et la suite?
Samedi, l’Union locale de la CGT d’Arles organisait, avec d’autres syndicats, une manifestation anti-extrême droite, qui a attiré 2 000 personnes - selon l'organisation - de tous âges, venus lutter contre la montée du Rassemblement National aux dernières élections.
“Le but de la manifestation d’aujourd’hui, c’est, comme partout en France, de se rassembler pour dire non à la politique d’extrême droite, et non aux politiques libérales que Macron nous impose depuis plusieurs années. Et en même temps, nous nous rassemblons pour dire oui au progrès social et oui au Front Populaire”, déclarait Nicolas Bourcy, secrétaire général de l’Union locale de la CGT à Arles, à quelques minutes de la manifestation organisée samedi.
"On a pas envie de revoir un Hitler en France"
Rendez-vous était donné à 17h place de la République, où près de 2 000 manifestants étaient présents selon l’organisateur. Parmi eux, de nombreux jeunes, comme Elijah, 16 ans, et Diego, 14 ans, venus pour “nos droits et faire valoir notre avis”. “On n'a pas envie de revoir un Hitler en France, on a peur”, s’inquiète Diego. “On est la jeunesse de demain, explique Elijah. Malheureusement, parmi les gens qui ont le droit de voter 34 % ne l’ont pas fait. Nous on est là pour montrer que même si on ne peut pas voter, on a déjà un avis.”
Eux ont le droit de vote depuis plus longtemps, mais sont tout de même venus manifester malgré leurs 87 et 88 ans. Pour Jean-Pierre et Sylvie, il était important de venir “pour le danger de retrouver aux commandes du pays la partie la plus vulgaire et la plus inculte de la France”.
"Un réveil du peuple de gauche"
Nicolas Koukas, candidat pour le Nouveau Front Populaire (NFP) dans la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône était présent. “ Je crois qu’il y a un réveil du peuple de gauche. On le voit là, la place est quasiment remplie et c’est bon signe.” Ce dernier, suppléé par Christophe Caillault, candidat du PS en 2022, a proposé la création d’un comité de soutien rassemblant tous les acteurs de Gauche. Nicolas Bourcy explique : “À l’initiative de la FSU, nous avions déjà anticipé un tel rassemblement des organisations syndicales, associatives et politiques pour organiser la manifestation d'aujourd'hui. Nous allons nous mettre à la disposition de ce comité pour proposer un maximum de moyens militants.”
En tout cas une chose est claire, pour les personnes présentes ce samedi, la seule issue viable aux élections législatives est NFP, le parti présidentiel ayant selon la CGT “déroulé le tapis rouge” au RN. “Nous pensons que le président Macron, en raison de ses politiques sociales violentes, a fait le lit du RN. Entre la dissolution de l’Assemblée nationale et le calendrier extrêmement serré, c’est du sabotage. La campagne sera très courte et très compliquée”.
D'autres manifestations prévues
Mais avec d’autres manifestations prévues tous les samedis jusqu’au 30 juin, premier tour des législatives, les opposants au RN gardent espoir de fédérer d’autres votants à leur cause. “Nous pensons qu'il y a une chance, nous ressentons un sursaut en France par rapport à cette menace de l’extrême droite”, ajoute Nicolas Bourcy. “Beaucoup sont prêts à être mis à disposition pour aller tracter, rencontrer les voisins, afficher… Il y a une vraie dynamique autour de cette campagne.”