Le programme de la 56e édition des Rencontres de la photographie d'Arles a été présenté mercredi 19 mars au sein de la salle d'honneur de l'hôtel de ville, par Christophe Wiesner et Aurélie de Lanlay, directeur et directrice adjointe du festival, en présence de Claire de Causan, adjointe à la Culture, de Nicole Joulia, vice-présidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, de Michel Bissiere, conseiller régional Provence-Alpes-Côte d'Azur, d'Edward de Lumley, directeur régional des affaires culturelles Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle se déroulera du 7 juillet au 5 octobre.

Une édition nommée Images indociles, "parce que je pense que les images résistent, même si on essaie de les effacer elles apparaissent toujours, et c'est peut-être notre chance", estime Christophe Wiesner, faisant ainsi un clin d'oeil à l'actualité internationale. "On vit une période assez étrange. En ce moment, aux États-Unis, il se passe une sorte d'épuration à différents niveaux. Donald Trump a demandé à ce que tout signe de diversité disparaisse des archives photographiques numériques du Pentagone", a-t-il rappelé. Le programme officiel se divise en huit grands thèmes : contre-voix, histoires de familles, relectures, contes d'archives, géométrie variable, chroniques nomades, émergences ainsi que Arles Books, avec le prix du livre 2025, et le prix de la maquette de livre 2025. 

"Une aventure commune"

"Les Rencontres, c'est aussi une aventure commune", souligne Aurélie de Lanlay qui a salué l'ensemble des acteurs culturels qui accompagnent le festival, dans le cadre du programme associé, de tous les projets portés tout au long de l'année et notamment du festival off. "Il a ressurgi de ses cendres l'année dernière, porté par une nouvelle association. Grâce à eux, la semaine d'ouverture vibre encore plus au rythme de la photographie. 100 lieux d'expositions seront présentés cette année. On leur souhaite bonne chance car on a besoin d'un off vivant qui nous est complémentaire." 

Quelques nouveautés pour cette édition 2025. Le festival se terminera le 5 octobre contre le 29 septembre l'année dernière. De plus, les expositions ouvriront un petit peu plus tôt, à 9h30. La directrice adjointe souligne également la mise en place d'horaires de passage de Ter plus tardifs durant la semaine d'ouverture des Rencontres. "On vous incite donc à utiliser les mobilités douces pour vour y rendre." Enfin, le festival qui accorde une grande place aux questions d'éducation à l'image et à la transmission souhaite également développer l'axe du "mieux vieillir ensemble, des publics isolés, vulnérables ou fragiles". "C'est un des axes fort qui va être développé au cours des dix prochaines années. On va monter en puissance, notamment au moment de la rentrée en image", explique Aurélie de Lanlay.

Le programme est à retrouver sur le site Internet du festival. "Tandis que le monde est ébranlé par la montée des nationalismes, l'essor du nihilisme et les crises environnementales, les regards photographiques proposés offrent un contrepoint essentiel aux discours dominants, célébrant la diversité des cultures, des genres et des origines", annonce le directeur du festival qui a enregistré 160 000 visiteurs en 2024.