Edouard rêve d’être comédien, et a une véritable passion pour le théâtre. Afin de se rapprocher de son rêve, il va devenir homme d’entretien dans un théâtre, et rencontrera son directeur qui le méprise du fait de sa condition sociale peu élevée. Voilà le synopsis de La loge, une pièce écrite par Michel Divol pour la compagnie Cousin production. L’auteur, qui est aussi metteur en scène et comédien, incarne donc Edouard, qui effectue son travail tout en essayant d’apprendre le métier de comédien en observant ceux qui répètent sur scène, au grand dam du directeur, interprété par Eric Ventoso.

Il s’agit d’un spectacle à deux voix, où dialogues et monologues se succèdent. « C’est un combat de boxe entre les deux personnages » explique Michel Divol. « Edouard se relève à chaque fois, et continue à avancer dans son ambition ». Face à lui, le directeur est dépeint comme un personnage dur et cruel, dès l’entretien d’embauche qui est à la limite de l’absurde. « Je voulais dénoncer certaines pratiques des entretiens d’embauche en général, et comme j’adore l’absurde, ça m’a semblé évident ».

L’idée de cette pièce vient d’abord de la passion de Michel pour le théâtre. « J’ai appris à connaître les gens de l’ombre, ceux qui font fonctionner le théâtre. Et j’ai souvent vu ces gens se faire rabaisser par les comédiens parce qu’ils se sentaient supérieurs à eux. Cette pièce, qui est basée sur des faits réels, c’était ma façon de présenter cette dichotomie et ma passion pour le théâtre au public ».

Une comédie qui fait réfléchir

Une comédie aux textes profonds donc, qui, selon l’auteur, « invite les gens à réfléchir ». Même la fin est ouverte : « J’ai écrit une fin qui pousse le spectateur à se poser des questions. Si 100 personnes regardent la pièce, il y aura 100 interprétations différentes, même moi je n’ai pas vraiment de réponse définitive. » Pas question d’une Loge 2 pour autant. « C’est ma quatrième pièce, je ne veux pas toujours faire la même chose. Pour celle-là, j’avais envie d’essayer de faire du contemporain, et c’est peut-être la plus aboutie à ce jour ».

Pleine de références théâtrales, à Molière, de Musset, Shakespeare ou encore Corneille, elle s’adresse à tous les publics, y compris aux collégiens et lycéens qui travaillent ces œuvres à l’école. « Je mets en avant des personnalités contemporaines aussi, comme Romain Bouteille, Muriel Robin, Pierre Arditi… »

La loge se jouera ce dimanche 28 avril au Quai des arts, 37 bis, quai du Général de Gaulle à Beaucaire, à 16h. 12 euros tarif plein.