BEAUCAIRE « Les balades de mon chemin », l’exposition d’encre et de papier de Pascale Seassau.

Pascale Seassau, artiste beaucairoise qui travaille le papier sous toutes ses formes.
- C. GraizzaroPascale Seasseau, Cévenole d’origine beaucairoise, expose à la salle d’exposition de Beaucaire. Ses œuvres d’encre et de papier, tantôt abstraites, tantôt engagées, sont encore visibles jusqu’à dimanche.
« J’adore le papier », explique Pascale Seassau quand on lui demande pourquoi ce matériau est devenu celui qu’elle utilise principalement pour ses œuvres. « Quand j’étais petite, j’adorais les livres, l’odeur de l’encre, le bruit du papier, sentir les différentes épaisseurs… C’est difficile à expliquer ! »
L’artiste cévenole, qui a grandi à Beaucaire jusqu’à ses 25 ans, utilise ainsi le papier sous toutes ses formes. Collé tel quel, comme ces cadastres colorés de bleu, ou ces papiers comptables sur lesquels elle dessine les oiseaux de son jardin. Elle réalise sa propre pâte à papier aussi, pour redonner vie à certains feuillets qui n’auraient pas trouvé grâce à ses yeux en leur état primitif.
Elle n’utilise que du matériau de récupération : des vieux livres, qu’elle chine ou qu’on lui donne, des cahiers, des journaux. « C’est à la fois un procédé économique, mais aussi écologique et personnel. Je ne saurai pas expliquer pourquoi, mais c’est vraiment mon support de prédilection ».
Sans se laisser envahir sous des montagnes de papiers non plus, puisqu’elle trie régulièrement ce qu’on lui donne. « Je fais des tas dans mon atelier, des tas de papiers, des tas de dessins aussi. Et quand j’en ressens l’envie, je les trie, et ce que je ne garde pas, je le recycle, ou dans le cas de livres encore en bon état, je les donne ».
Pascale a plusieurs cordes, ou plutôt plusieurs thématiques à son arc. Elle crée de l’art abstrait, ou semi-abstrait, mais aussi une série sur les oiseaux camarguais et cévenols. « On m’avait contactée juste avant le confinement pour une série sur la faune, dans le cadre des Journées européennes des métiers d’art. Mais je ne suis pas peintre animalière, alors je leur ai proposé de travailler sur les oiseaux : tout le monde aime les oiseaux, ils sont fragiles, puissants, libres. »
Le projet ne se fera finalement pas, mais comme Pascale Seassau marche beaucoup, elle a profité du confinement pour observer et dessiner les oiseaux. « J’ai trouvé une sorte de paix dans ce travail, alors j’ai continué et j’ai fait, dès la réouverture des lieux culturels, une exposition sur les oiseaux. Finalement, j’y reviens toujours, c’est la partie légère de mon travail ».
Parce que Pascale travaille aussi, depuis longtemps, sur la thématique des violences faites aux femmes. À Beaucaire, elle en présente deux œuvres, une bâche présentant des portraits faits à l’encre, et une installation numérique. « C’est une sorte d’autoportrait, et aussi une installation qui fera partie de ma prochaine exposition. Mon travail sur cette thématique se poursuit, et je participerai à Saint-Hilaire-de-Brethmas, près d’Alès, à une exposition commune avec Nicolas Gal, un peintre, qui travaille aussi sur cette thématique et celle du patriarcat. Ce sera très intéressant ! »
Petite particularité, aucune des œuvres présentées n’a de titre. « Chacun peut y voir ce qu’il veut, le regard des autres ne m’appartient pas ». Pourtant, Pascale aime écrire : « Mais je ne sais pas faire, alors je dessine. » Elle écrit des haïkus « sans envergue » et des phrases qui tournent (même dans un cadre carré) autour de certaines toiles.
« J’écris spontanément, ça n’a pas forcément le but d’être lu. Mais le papier, l’encre, la plume, pour moi ça forme un tout, et c’était important d’entremêler ces médiums. » Elle aime les mots, les beaux écrits et les beaux sons, sans avoir d’auteur de prédilection pour autant. « C’est comme pour la musique, j’accroche ou je n’accroche pas, peu importe qui est l’auteur. » Il n’y a que le Petit Prince de St-Exupéry qui la suit depuis toujours, mélange entre poésie et dessins, deux disciplines qui la touchent particulièrement.
Pascale Seassau propose par ailleurs des ateliers de haïkus le temps de son exposition, les vendredis et les dimanches (sur inscription par email à l’adresse pascale.boulenger@wanadoo.fr, gratuit pour les moins de 10 ans). « Les balades de mon chemin », puisque c’est son nom, se tiendra encore jusqu’au dimanche 28 avril, de 10h à 13h puis de 15h à 19h, à la salle des expositions, 27 bis quai du Général de Gaulle à Beaucaire.
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