CCPG Quand la masse salariale pèse (peut-être un peu trop) dans le budget
Le conseil communautaire de la CCPG s’est réuni lundi soir à Montfrin. Au programme notamment, la présentation du rapport d’orientation budgétaire (ROB) qui traite en détail les problématiques liées à sa masse salariale.
Les élus de la Communauté de communes du Pont du Gard se sont réunis ce lundi à la salle Madeleine-Béjart à Montfrin pour leur conseil communautaire. C’était l’occasion de soumettre à leur approbation une vingtaine de sujets, dont le projet d’aménagement de la zone de la Pâle à Fournès, ou encore la revalorisation de la SPANC (Service public d’assainissement non collectif). Toutes les délibérations ont été votées à l’unanimité sans grand débat, à l’exception près de la présentation du rapport d’orientation budgétaire, qui n’était présenté qu’à titre informatif.
Si un état des lieux des coffres de la communauté de communes a été réalisé, de même qu’une projection sur l’année 2024 des possibles dépenses, ce ne sont pas les points qui ont suscité le plus de réactions. En effet, parmi la soixantaine de pages du rapport, plusieurs étaient dédiées à une analyse poussée de la masse salariale de la CCPG, qui en constitue le principal pôle de dépenses.
"Mauvais élève" sur l'égalité homme-femme
On y apprend ainsi que la plupart (presque 80 %) des employés sont des femmes, « à cause des secteurs liés à la petite enfance », justifie Olivier Sauzet, vice-président délégué à la Fiscalité et aux finances. « Grâce aux secteurs liés à la petite enfance, tu veux dire », le corrige Laurence Trapier, la maire de Valliguières. La moyenne d’âge des salariés est également dévoilée : 39 ans pour les femmes, 45 ans pour les hommes. Mais ce qui importe le plus, c’est son coût : 6 400 000 € en 2023, pour 164 employés.
Les réactions ne se font pas attendre, et quelques élus expriment leurs inquiétudes quant à ce pôle de dépenses (très) important. « Si on est une communauté de communes en soutien aux communes, on n’a peut-être pas besoin d’une masse salariale aussi élevée », argumente Nicolas Cartailler, maire de Remoulins. « Je ne dis pas qu’il faut mettre les gens au chômage. Mais il faut que dans notre stratégie on revoie certains points. Par exemple, la petite enfance c’est un service qui nous coûte plus de 4 millions d’euros. Est-ce qu’il ne serait pas intéressant de définir si on a vraiment besoin de continuer dans cette voie ? »
Une trésorerie stable, mais des inquiétudes pour l'avenir
Il faut dire que si la trésorerie reste stable, la communauté de communes accuse un déficit de fonctionnement de 597 842 €, et au 31 décembre 2023 une dette restante de 787 500 €. Le départ de Castillon n’a pas fait du bien aux finances de la communauté de communes : perte de 150 000 € de fiscalité annuelle, diminution de la cotisation à EPTB du Gardon de plus de 32 000 euros, diminution des recettes de la taxe de séjour de 35 000 euros… Autant de pertes qui auront un impact certain sur l’établissement définitif du budget 2024 et des suivants.
À juste titre, les élus du conseil sont donc inquiets quant à la pérennité financière de la communauté de communes. Ces derniers ont toutefois rappelé l’importance de la solidarité intercommunale. « L’ensemble des maires du territoire ont réaffirmé assez haut et fort qu’ils croient véritablement au territoire et qu’il faut rester ensemble pour travailler de manière constructive au développement de ce territoire qu’est la Communauté de communes du Pont du Gard. »