Publié il y a 12 h - Mise à jour le 03.10.2024 - Louise Gal - 3 min  - vu 477 fois

FAIT DU JOUR Trafic sur la D999 : des Jonquiérois en colère

Association citoyenne Jonquières-Saint-Vincent D999

Des habitants de la ville sont réunis à propos de la D999.

- Louise Gal

L'association citoyenne Jonquières-Saint-Vincent organisait une conférence de presse mercredi 2 octobre pour réclamer la mise en place de mesures afin de sécuriser les abords de la D999. 

"Un jour, il y aura un drame", alertent des habitants de Jonquières-Saint-Vincent, exaspérés par le nombre de voitures et de camions qui circulent, parfois à grande vitesse, sur la D999 qui traverse le village. L'association citoyenne Jonquières-Saint-Vincent a tenu une conférence de presse mercredi 2 octobre afin de dénoncer "l'absence de réalisation concrète pour sécuriser la traversée du village." Chantal Milesi, présidente de l'association, prévient : "On n'abandonnera jamais tant qu'on n'aura pas de résultats concrets sur la sécurité de la population. On nous avait dit que les travaux de la déviation devaient débuter en 2025, mais on ne les attend plus, on a tourné la page. On veut des solutions rapides pour une sécurisation du centre-ville.

D999 Jonquières-Saint-Vincent
D999 dans Jnquières-Saint-Vincent. • Stéphanie Marin

Réduire la vitesse des automobilistes

"J'ai deux cadres qui sont tombés, et mes verres claquent entre eux la nuit à cause des vibrations avec le passage des camions", témoigne Laeticia Daini, dont la maison donne sur la route. "Un artisan, qui est venu remplacer une fenêtre chez moi, m'a dit qu'il avait eu hâte de finir les travaux car il avait peur", ajoute-t-elle. "Le gros problème, c'est la vitesse", abonde l'un de ses voisins qui raconte que de nombreux automobilistes doublent des camions lors de la traversée de la commune. Six arrêts de bus sont installés le long de ce tronçon qui traverse Jonquières-Saint-Vincent, et de nombreux enfants franchissent la départementale pour se rendre dans les écoles du centre-ville. "Il y a aussi une vingtaine d'intersections, sans compter les entrées et sorties des particuliers, et seulement quatre feux rouges, qui ne sont pas toujours respectés", ajoute Chantal Milesi.

Si deux radars à feux ont été installés, les infractions restent en effet nombreuses puisque pas moins de 2 000 flashs sont dénombrés chaque année ! Alors les Jonquiérois réclament l'installation de radars, un rétrecissement de la chaussée, ou la mise en place de ralentisseurs afin d'inciter les automobilistes à réduire leur vitesse. "Nous nous sommes adressés à la commune, au Département, à la CCBTA, cela fait six ans qu'on demande que quelque chose soit fait, cela ne va pas assez vite, il ne faut pas attendre qu'il y ait un accident grave pour réagir", s'impatientent les membres du collectif.

Éric Ortiz, adjoint à la sécurité de Jonquières-Saint-Vincent, adhère au constat posé par les habitants et estime qu'il faut "faire ralentir les gens." Il assure à ce titre qu'une "étude doit être réalisée à la demande de la commune afin de sécuriser les piétons." Un rétrécissement de la chaussée à certains endroits est notamment envisagé par la mairie. "Nous sommes contents, mais nous exigeons l'organisation de réunions avec les habitants concernés afin qu'on tienne compte de leurs besoins", fait savoir le collectif.

4,5 millions de véhicules traversent le village chaque année

Depuis quelques temps, les convois exceptionnels de moins de 72 tonnes sont déviés. "Mais tous ceux qui ont un poids supérieur ne peuvent pas partir sur l'autre itinéraire existant car il y a deux ouvrages sur le trajet qui ne peuvent pas supporter autant de poids", explique Éric Ortiz. Cependant, depuis peu, la commune et la préfecture ont mis en place des horaires de passage pour ces convois supérieurs à 72 tonnes. Ils ne peuvent passer qu'entre 19h et 6h du matin. Une première victoire pour le collectif qui attend désormais que d'autres mesures soient prises, car il y a encore 4,5 millions de véhicules qui traversent le village chaque année, dont 300 000 poids lourds. Un nombre qui ne cesse d'augmenter, notamment depuis la création de la gare tgv. "Il y a eu par exemple une hausse de 8,5 % du nombre de camions qui passent sur cette départementale entre 2022 et 2023 !", s'insurge René Matteudi, vice-président de l'association. Le collectif n'exclut pas de mener des actions dans les mois à venir. 

Louise Gal

Beaucaire

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio