Publié il y a 6 h - Mise à jour le 22.12.2024 - Propos recueillis par Stéphanie Marin - 3 min  - vu 79 fois

L'INTERVIEW Maryline Bultel, commerçante beaucairoise, veut "donner l'envie aux gens de retrouver leur imaginaire"

Maryline Bultel, commerçante et organisatrice de la deuxième édition du salon du livre à Beaucaire.

- S.Ma

Maryline Bultel a créé sa boutique et librairie ésotérique, La magie d'Isis, en 2021 à Beaucaire. Elle a également participé au lancement de la première édition du salon du livre "Lire en lumière", le 17 décembre 2023. La suite est prévue les 5 et 6 avril 2025. Interview.

ObjectifGard : Après une première édition le 17 décembre 2023, le salon du livre reviendra à Beaucaire en 2025, cette fois-ci sur deux jours, les 5 et 6 avril. Racontez-nous l'histoire de ce retour plutôt surprenant après la fermeture de la librairie "Les Mots Bleus", dont la gérante Corinne Lachayze était avec vous, l'une des trois créatrices de l'événement.

Maryline Bultel : Suite à l'organisation du salon du livre à Rodilhan au mois de  septembre cette année, des auteurs m'ont demandé si je ne souhaitais pas organiser à nouveau le salon à Beaucaire. Je leur ai répondu : "Pourquoi pas !". Restait à savoir à quelle date le Casino municipal serait disponible, la mairie m'a proposé les 5 et 6 avril. Deux jours, c'est plus confortable en termes de logistique pour les auteurs et aussi plus attractif, puisqu'ils augmentent leur potentiel de vente.

>> À relire : BEAUCAIRE. Première édition du salon du livre "Lire en lumière" : des mots, des rencontres, des parcours.

Combien d'auteurs seront présents ?

30 auteurs seront présents, et c'est déjà complet. Il y aura des auteurs de mangas, de romans fantastiques, de romans "Young Adult" etc, la plupart sont de la région. Nous avons des auteurs beaucairois, je ne vois pas pourquoi je ne les ferais pas venir. Et puis vous savez, avoir une trop grosse tête d'affiche, est un petit peu nuisible au salon parce que tout le monde vient la voir sans prêter attention aux auteurs qui sont à côté. Donc je préfère faire venir des auteurs connus dans la région, d'autres un petit peu moins connus, mais que chacun puisse avoir la chance de rencontrer le public. Il y aura par exemple Christine Hainaud et Frédéric Somon, Yaël Catherinet.

Il manquait ce salon à Beaucaire, le seul organisé dans l'année...

Je pense que la culture, en tout cas le savoir qui est donné dans les livres, que ce soit dans un roman fictif ou inspiré d'une histoire vraie ou même dans un livre de recettes de cuisine, permet de redonner envie aux gens de lire sans passer par internet, de s'éloigner des séries, et de retrouver leur imaginaire. Il y a toujours à réinventer dans un livre, et ça je trouve que c'est essentiel à la liberté de penser. 

Vous gérez une boutique et librairie ésotérique à Beaucaire. Pensez-vous à l'avenir raccrocher votre activité professionnelle à ce salon ? 

Bien évidemment qu'il y aurait une possibilité d'organiser un salon du livre de l'ésotérisme mais dans la région il n'y a que peu d'auteurs qui touchent à ce sujet. Donc organiser un salon régional serait plus compliqué. Après, on peut imaginer avoir des têtes d'affiche comme Georges Lahy ou quelques-uns qui sont reconnus en Camargue. 

L'ésotérisme a le vent en poupe ces dernières années, comment l'expliquez-vous ?

On peut l'expliquer de plusieurs manières. Il y a d'abord la volonté à partir d'un certain âge, de répondre à des questions que l'on se pose : pourquoi m'arrive-t-il telle expérience dans ma vie ? Qui suis-je vraiment ? Vers quoi je vais ? Pourquoi je suis en vie ? Des questions existentielles. Et donc ces personnes vont aller chercher des réponses par des pratiques ésotériques et à partir de là, elles vont commencer à s'ouvrir à une autre dimension qui n'est plus le monde mais leur monde. Et puis, le contexte social est aussi un facteur parce que les gens vont de plus en plus mal de par la situation économique etc. Ils se disent qu'ils sont confrontés à des situations spéciales et s'interrogent sur "le comment" ils vont s'en sortir pour aller bien avec eux-mêmes. Ensuite, il y a vraiment eu une explosion de la lithothérapie. J'y suis venue en faisant un cursus de chimie organique avec une formation accompagnée d'un minéralogiste et j'ai également fait une formation avec une gemmologue. Donc les pierres n'ont aucun secret pour moi. Après tout ça, tout mon travail était d'y mettre la recherche de la symbolique à travers le temps, les traditions, comment la pierre a été perçue et quelle était sa fonction. La recherche du sens vient de ma soif de connaissance et c'est là où ça rejoint les livres. Les livres, je les dévore.

Propos recueillis par Stéphanie Marin

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