Publié il y a 18 h - Mise à jour le 31.10.2024 - Propos recueillis par Norman Jardin - 3 min  - vu 500 fois

L’INTERVIEW Nelson Chaudon : « Ce sont les services de l’État qui ont vidé la tribune »

Nelson Chaudon.

- Photo : Norman Jardin.

Lors du match de Coupe de France Beaucaire – Nîmes Olympique (3-2), qui s’est disputé samedi, des spectateurs ont dû quitter la tribune pour laquelle ils avaient payé leur place. Un arrêté municipal est pointé du doigt. Après plusieurs jours de polémique, Nelson Chaudon, le maire de Beaucaire, donne sa version des faits.

Objectif Gard : Que vous inspire la victoire du Stade Beaucairois FC face à Nîmes Olympique (3-2), samedi dernier en Coupe de France ?

Nelson Chaudon : Je suis très heureux. C’est un résultat historique et c’est tout le charme de la Coupe de France : le petit qui bat le grand. Je suis très content que Beaucaire ait battu Nîmes.

La soirée a été marquée par une incompréhension lorsque des spectateurs ont été forcés de quitter la tribune pour laquelle ils avaient payé leur place. Le club pointe du doigt un arrêté municipal. Quels sont les éléments qui vous ont amené à signer cet arrêté ?

Tout a commencé le 22 octobre avec une réunion de la commission de sécurité. Il nous a été demandé de fournir quelques documents et d'effectuer des travaux. Comme demandé, nous avons bouché quelques accès avec des planches et essayé de mettre en conformité des petites choses. Nous avons tenté de faire le maximum, sachant que nous avons été prévenus peu de temps avant le match, avec une affluence hors du commun.

« On nous a obligé à prendre un arrêté bête et méchant »

Avez-vous échangé avec les services de la préfecture du Gard avant le match ?

La veille, j’ai eu un échange téléphonique avec les services de la préfecture qui m’ont fait comprendre que si nous ne pouvions pas fournir la facture de l’installation de la tribune, aucun bureau de contrôle ne nous donnerait un avis favorable. Il est difficile, en si peu de temps, de retrouver une facture qui date de 40 ou 50 ans et d’effectuer des travaux qui sont monumentaux.

Quels sont les travaux qui étaient demandés ?

Il nous fallait bétonner l’intégralité de la tribune. Ce n’est pas possible la veille pour le lendemain. Soit je prenais un arrêté municipal de fermeture de la tribune, soit je prenais le risque que les services de la préfecture annulent la tenue du match. Ce n’était pas mon objectif et je suis conscient des efforts effectués par le Stade Beaucairois FC. J’ai envoyé un mail, la veille, à Xavier Mouret (le président du SBFC, NDLR) pour lui expliquer les nécessités. Je n’avais pas le choix.

Qui est responsable de cette situation ?

Encore une fois, l’administratif l’emporte sur le pragmatisme et la logique. Nous n’aurions pas mis 600 personnes dans cette tribune. On n’a pas fait confiance au maire, ni au président et on nous a obligé à prendre un arrêté bête et méchant. Finalement, ce sont les services de l’État qui ont vidé la tribune, pas ceux de la municipalité.

« Il n’y aurait jamais eu de drame »

Estimez-vous que la tribune était en capacité d'accueillir les spectateurs de ce match ?

Nous savons très bien que la tribune pouvait abriter 200 personnes, il n’y aurait jamais eu de drame. Ça fonctionne comme cela d’habitude. Mais les technocrates parisiens ont rédigé des lignes qui ne sont pas forcément logiques et c’est moi qui ai dû endosser toutes ces bêtises. Ça a gâché la fête et cela m’a mis en porte-à-faux avec un président de club qui essaye de faire avancer les choses. Il m’a toujours trouvé à ses côtés.

Si Beaucaire élimine Alès au septième tour, le stade Philibert-Schneider devra une nouvelle fois accueillir un match de Coupe de France, le 30 novembre. Le problème va donc se renouveler ?

Dès dimanche, j’ai contacté les services de la préfecture pour essayer d’anticiper cette problématique. Mais allons-nous, une nouvelle fois, être prévenus des nécessités d’évolution la veille pour le lendemain ? J’essayerai de faire le nécessaire, mais s’il s’agit de créer des tribunes en béton en 15 jours, autant vous dire que je n’aurais même pas le temps de faire sécher la première marche. Je ne peux pas lancer un marché public en une semaine. J’aimerais que la préfecture soit un peu plus souple sur certaines choses.

Propos recueillis par Norman Jardin

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