PONT DU GARD Rencontres de l'emploi : une quarantaine d'entreprises présentes et plus de 340 postes à pourvoir
Pour sa quatorzième édition, le forum de l'emploi co-organisé par la Communauté de communes du Pont du Gard, les agences Pôle Emploi de Beaucaire et Bagnols-sur-Cèze en partenariat avec les Missions Locales Jeunes Terre d'Argence et Gard Rhodanien-Uzège, s'est ouvert à tous les secteurs et non plus uniquement aux activités saisonnières.
D'ailleurs le forum de l'emploi a changé de nom. L'événement, qui célèbre cette année sa quatorzième édition, s'appelle désormais les Rencontres de l'emploi. Et ce n'est pas le seul changement, puisque comme indiqué plus haut, tous les secteurs d'activités y sont désormais représentés et plus uniquement l'emploi saisonnier. Un choix qui permet d'une part de donner une nouvelle dynamique à cette action, après les deux années fortement impactées par les conditions sanitaires. Mais aussi de répondre aux besoins des entreprises en matière de recrutement. L'hôtellerie-restauration, mais aussi le service à la personne, se hissent tout en haut de la liste des secteurs en tension.
Conséquence de cette nouvelle réorganisation, 43 entreprises ont pris place ce mardi 14 mars, de 9h à 13h, à l'auditorium Pitot sur le site du Pont du Gard, rive droite. "Ce qui fait huit stands de plus par rapport à 2022. Et nous avons dû refuser une quinzaine de demandes, entreprises auxquelles nous avons proposé d'autres actions", explique Baptiste Amblant-Lo, conseiller entreprises au Pôle Emploi de Bagnols-sur-Cèze. Celles présentes n'étaient pas en simple représentation, mais avaient des postes à pourvoir, soit un total de 345 tous secteurs confondus : hôtellerie-restauration, service à la personne, agriculture, industrie, sécurité, tourisme, commerce, santé sociale.
"Le but pour moi aujourd'hui, c'est de trouver du travail"
Les organisateurs espéraient toucher au moins 400 demandeurs d'emploi sur un bassin qui en compte un peu plus de 10 000. Dès l'ouverture à 9h, les visiteurs étaient déjà nombreux, curriculum vitae en main, à scruter les offres d'emploi proposées par les diverses entreprises. Bastien, 18 ans, était l'un d'eux. Accompagné par sa mère Christelle, 45 ans, ce Remoulinois ratissait large dans ses recherches de la restauration à l'agriculture. "Le but pour moi aujourd'hui, c'est de trouver du travail. J'ai déjà postulé par mes propres moyens, mais jusque-là, ça n'a pas marché", indique le jeune homme détenteur de deux CAP, l'un de menuisier, l'autre de tapissier d'ameublement. "Je rentre dans le marché du travail, je n'ai pas d'expérience", explique-t-il. Accéder à l'étape de l'entretien se révèle très compliqué pour Bastien : "Là, je peux parler avec les employeurs, leur expliquer mon parcours et leur montrer ma motivation."
Et c'est parce qu'ils font face à des candidats motivés, qui ont fait la démarche de venir à eux en tout cas, que les employeurs y trouvent également leur compte. "C'est plus facile de recruter dans ce sens", lance Matthieu, gérant de l'hôtel-restaurant La Belle Vie à Saint-Hilaire d'Ozilhan, accompagné de Margaux, sommelière. Mais pour eux, ce "speed dating" n'est qu'une première étape, "on les reçoit ensuite dans notre établissement et on organise deux jours de test avant de procéder à l'embauche." Une manière de s'assurer à la fois du savoir-faire ou de la capacité d'adaptation et du savoir-être des candidats.
"Il a insisté sur le fait qu'il ne voulait pas travailler le samedi"
Certains se montrent exigeants. Linda Cachera, directrice de l'agence Axeo Services à Bagnols-sur-Cèze, en a fait l'expérience ce mardi matin. L'une des trois personnes avec qui elle s'est entretenue lui a donné son CV sur lequel ne figurait aucune expérience dans le secteur du service à la personne. "Ce n'est pas cela qui est dérangeant mais plus le fait qu'il a insisté sur le fait qu'il ne voulait pas travailler le samedi, aucun samedi. Ce n'est pas possible, surtout en été", assure-t-elle.
Si Linda a des postes à pourvoir pour du ménage, du repassage, des gardes d'enfant, du jardinage pour les particuliers et de nettoyage pour les professionnels, l'objectif premier pour la directrice est "de se faire connaître, de savoir qu'on existe" et de faire confiance ensuite au bouche-à-oreille. Une méthode qui a fait ses preuves pour elle "mais on enregistre de nouveaux devis", ce qui signifie de nouveaux clients potentiels. Un regain d'intérêt notamment lié à la mise en place en 2022 de l'avance immédiate du crédit d'impôt, entre autres dispositifs d'aide.
Un espace solidarité a également pris place au sein de ces Rencontres de l'emploi dans lequel étaient présentés plusieurs services chapeautés par le Département ou la CCPG par exemple, tels que l'accompagnement à l'insertion ainsi que l'aide à la mobilité, "l'un des freins les plus importants au retour à l'emploi", souligne Claude Delorme, responsable du relais services au public de la CCPG.