Voilà trois semaines que la résidence des Marronniers à Beaucaire est équipée de composteurs. Enfin, d’un composteur, puisque les deux bacs à ses côtés sont plutôt dédiés à sa gestion. Et pour le moment, il est toujours vide. “Pour l’instant, nous avons expliqué la démarche aux résidents par mail et avec des prospectus, maintenant nous faisons un appel à volontaires pour démarrer le projet”, explique Michel Perraudin, responsable du service environnement de la CCBTA.

Le principe du compost est simple : les déchets de cuisine (épluchures, coquilles d’oeufs…) et les déchets de table (restes alimentaires) sont déposés dans un bac aéré, où ils vont se désagréger jusqu’à devenir une sorte de terre meuble très riche en nutriments pour le sol. Il en existe d’autres, comme le lombricompost ou le bokashi, chacun ayant son champ d’application dédié.

“D’abord, les personnes volontaires viennent déposer leurs déchets biodégradables dans le bac. Puis ils prennent un peu de broyat dans ce bac à côté pour limiter l’humidité, et donc l’effet pourrissant, et l’ajoutent au bac de compost. Le troisième bac sera fermé, et ne sera accessible que par les services de la CCBTA : il servira à faire maturer le compost produit pour pouvoir par la suite l’utiliser pour les espaces verts de la ville, ou pour ceux qui le souhaitent dans les plantes sur les terrasses de la résidence.”

Ce projet, mené avec Sud Rhône environnement, n’en est pour l’instant qu’à ses débuts. Ce bac à compost est le premier du territoire, mais d’autres installations sont déjà prévues, notamment au Tennis Club de Bellegarde, dans le cadre de son engagement durable, ou à la capitainerie du port de Bellegarde.

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“Si j’ai trente personnes de la résidence qui participent, je serai déjà content”, explique Michel Perraudin. La CCBTA distribuera aux volontaires de la résidence un bac plastique fabriqué en Occitanie pour récolter les déchets verts. Et pour les autres, il y a la solution des composteurs individuels : moyennant 20 euros, n’importe quel propriétaire d’habitation avec pavillon peuvent en faire la demande auprès de la communauté de communes. Sur les 1 000 commandés, seuls 450 ont été distribués, plus de la moitié est donc disponible pour qui souhaiterait réduire sa quantité d’ordures ménagères. Il est possible d’aller les chercher aux ateliers intercommunaux. Plus d’informations par email à l’adresse : michel.perraudin@laterredargence.fr

“Les bacs de compost sont une solution pour ce type de résidence. On va aussi installer des colonnes d'apport volontaire sur certains sites historiques, mais de manière générale ce n’est pas la solution la plus adaptée aux milieux urbains denses. On cherche encore une solution”, se désole Michel. “On est obligé de s’y mettre : de un, c’est la loi, et de deux, c’est le bon sens ! C’est un non-sens de mettre ses déchets en sac et de les jeter au tout-venant, alors que c’est principalement de l’eau. Ensuite on les met en incinérateur - brûler de l’eau, c’est intelligent… - alors qu’on pourrait les valoriser par le compost.”