FAIT DU JOUR Les chevaux de l'Eden, l’appel à l’aide des sauveteurs d’animaux
Après avoir pris en charge les frais de sauvetage d’une centaine d’animaux à Junas en juin dernier, l’association "Les chevaux d’Eden" se trouve en très grande difficulté financière. Elle en appelle à toutes les bonnes volontés pour que ses membres continuent à s’occuper d’animaux maltraités ou abandonnés. Et il y a urgence...
C’est une situation ubuesque dans laquelle se trouve l’association Les chevaux de l'Eden. « C’est un peu comme si l’on demandait aux pompiers de payer les frais d’un incendie qu’ils auraient éteint », s’indigne Laura Affortit, présidente de cette association qui vient en aide aux animaux. Tout a commencé cet été quand la structure marguerittoise est sollicitée par la SPA (Société protectrice des animaux), avec qui elle est partenaire, pour s’occuper de l’évacuation d’animaux maltraités à Junas. Sur le site, que certains ont baptisé « La ferme de l’horreur », la situation est catastrophique.
« Des animaux en très mauvaise santé, qui jonchaient les cadavres, les excréments et l’urine »
« Quand nous sommes arrivés, nous avons trouvé une centaine d’animaux en très mauvaise santé. Ils jonchaient les cadavres, les excréments et l’urine. Ils n’étaient pas nourris et ils n’avaient que de l’eau croupie pour boire sous une chaleur étouffante. L'odeur était pestilentielle », se souvient Laura Affortit. Elle rajoute : « L’environnement était hostile et je n’avais jamais vu autant de gendarmes pour ce genre d’opération. Des personnes étaient là pour soutenir le propriétaire des animaux et l’un d’entre eux a même essayé d’effrayer une jument pour qu'elle se blesse. Il y avait tant d’hostilité que nous avons préféré céder les animaux à des refuges dans d’autres départements pour qu’ils soient en sécurité ».
Les animaux, qui servaient à l’alimentation du propriétaire, ont également subi des violences selon la présidente de l’association : « Chez les chèvres, le lien familial est très fort et visiblement leur propriétaire en égorgait sous les yeux des autres. Nous avons retrouvé l’une d’entre elles avec une fracture qui s’était mal ressoudée ». À l’arrivée, des cochons, des chevaux, des ânes, des poules, des chèvres, des moutons et de pigeons sont sauvés de cet enfer.
Une facture salée et des ennuis de santé qui stoppent les projets et les rentrées d'argent
Chez un ânon de 18 mois, les blessures sont trop profondes : un pénis atrophié et des tumeurs sur tout le corps. Il a dû être euthanasié. Il faut alors évacuer les survivants mais cela a un coût et le propriétaire n’est pas solvable. Alors c’est l’association "Les chevaux d’Eden" qui prend en charge les frais. L’addition est lourde : « 3 000€ de vétérinaire, 5 000€ pour l’alimentation des animaux, 600€ de frais de justice et 500€ de frais d’huissier. À l’arrivée on n’est pas loin des 10 000€. Cela ne posait pas de problème à ce moment-là, mais j'ai eu des gros ennuis de santé. Les projets que nous avions mis en place, comme l’école d’équitation, n’ont pas pu se faire et du coup, les rentrées d’argent prévues non plus. Mes fournisseurs sont très compréhensifs, mais il va bien falloir les payer ».
Pour avoir sauvé des animaux en péril, la Marguerittoise se retrouve en difficultés financières. Sur internet, une cagnotte est mise en place pour aider l'association. La situation est de plus en plus pressante : « En réserve, j’ai du foin pour aller jusqu’à la mi-janvier, mais pas plus. Aidez-nous, car le refuge est en péril ». L’association, qui a des chevaux candidats à l’adoption, est désormais dans l’attente. Elle mise sur la générosité des donateurs par le biais de la cagnotte, mais aussi en don direct ou en foin. Pour que l’histoire soit belle, il faut désormais sauver les sauveurs des animaux.
Les Chevaux de l'Eden Chemin de Massacan 30320 Marguerittes 06.67.71.78.23 leschevauxdeleden@gmail.com. Pour accéder à la cagnotte, il faut cliquer ici.