FAIT DU SOIR À la recherche du boulanger perdu de Combas
La cave coopérative de Combas fêtera en 2024 son centenaire. Pour le vénérable bâtiment qui n’est plus utilisé depuis de nombreuses années, la municipalité a prévu une seconde vie. Une reconversion commerciale pour redynamiser la commune, mais elle peine à trouver un boulanger.
C’est un projet qui avoisine les trois millions d’euros. « On a déjà investi 300 000 € pour l’achat du terrain (4 760 m2) et l’étude », explique le maire Michel Debouverie. Le premier édile et ses adjoints multiplient les démarches pour désormais attirer les nouveaux pensionnaires de ce qui devrait regrouper des commerces, des artisans, des services et des bureaux. Un caviste et un primeur-traiteur se sont déjà engagés et les discussions sont bien avancées pour la création d’un restaurant.
Plus de boulanger depuis plusieurs décennies
Les choses avancent, mais la ville de Combas rencontre les plus grandes difficultés pour caser le dernier lot du rez-de-chaussée. L’équipe municipale a une idée bien précise de ce qu'elle veut. Cela fait plusieurs décennies que le dernier boulanger a quitté le village et pour les Combassols, il reste un distributeur automatique et l’épicerie associative qui fait dépôt de pains. C’est donc un boulanger qui est espéré à Combas pour garnir la nouvelle version de la cave coopérative.
Des espoirs déçus à deux reprises
Mais voilà, l’opération n’est pas si simple. « On considère que c’est important qu’il y ait un boulanger dans ce projet, c’est attendu par les Combassols et un certain nombre de villages voisins où il n’y a que des dépôts de pain », souligne Michel Debouverie. À deux reprises, la municipalité a cru tenir l’oiseau rare, mais à chaque fois la déception a été à la hauteur de l’espoir. Le dernier en date venait de Montpellier et il avait même présenté son projet lors du conseil municipal du 8 novembre.
« Ce serait génial, car aujourd’hui on est obligé d’aller jusqu’à Montpezat »
« Il devrait pouvoir signer dans les prochains jours un contrat de réservation », est-il écrit dans le compte rendu ce jour-là. Mais l’affaire ne se fera pas. « Il n’a pas de fonds propres et ce petit contretemps nous contrarie », regrette le maire. Combas met donc tous ses atouts en avant pour attirer son boulanger. « Nous sommes à un quart d'heure de Nîmes, à dix minutes de Quissac et huit kilomètres de Sommières », rappelle le premier édile. Pour les habitants du village, l’arrivée d’un boulanger est très attendue : « Ce serait génial car aujourd’hui on est obligé d’aller jusqu’à Montpezat. Les commerces, c’est primordial et ça nous manque. C’est aussi un lieu de lien social », confie Martine qui se promène en compagnie de Jacques et des toutous Princesse et Lou.
Une ouverture début 2026
Pour Jacques, il ne faut pas s’arrêter au boulanger : « Il manque aussi un café et un buraliste. » Pour Martine, Jacques et les autres, il faudra encore patienter car la cave coopérative accueillera ses premiers clients en début d'année 2026. En attendant, ceux qui espèrent le retour du boulanger devront encore manger leur pain noir.