FAIT DU SOIR L'Insee donne ses chiffres pour le Gard
L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a sorti les chiffres consolidés du Gard au 1er janvier 2020.
Avec 751 457 habitants, le département est le troisième d'Occitanie par sa population, derrière la Haute-Garonne et l'Hérault. Au niveau national, il occupe la 32e place des départements, entre le Morbihan et la Meurthe-et-Moselle.
Les deux principales agglomérations (unités urbaines) du département sont celles de Nîmes (182 561 habitants), quatrième d’Occitanie (après celles de Toulouse, Montpellier et Perpignan), et d’Alès (99 449 habitants). Elles forment avec celles de Beaucaire, Bagnols-sur-Cèze et Pont-Saint-Esprit, l’armature urbaine du Gard.
L'A9 attire les foules
La population du département progresse légèrement entre 2014 et 2020 (+0,3 % par an), grâce à un léger excèdent migratoire (+0,3 % par an) et un solde naturel proche de l’équilibre (+0,1 %). La population augmente surtout autour des grandes communes du département et le long des axes routiers majeurs vers Montpellier au sud-ouest, vers Avignon au nord-est, ainsi qu’entre Nîmes et Alès. Par contre, elle diminue à Nîmes, au nord et à l’ouest d’Alès, aux confins de l’Aveyron et de la Lozère.
Parmi les principales agglomérations du département, Nîmes est la seule à ne pas gagner d’habitants entre 2014 et 2020 : le solde naturel positif (+0,3 % par an) ne compense pas un déficit migratoire spécifique à cette agglomération (-0,6 %) au sein du département.
La population augmente dans les autres grandes agglomérations du Gard, en particulier celles d’Alès (+0,9 % par an) et de Pont-Saint-Esprit (+0,7 % par an). Sur la période 2014-2020, l'agglomération d'Alès gagne 5 000 habitants grâce à sa forte attractivité, les arrivées étant nettement plus nombreuses que les départs. Parmi les autres agglomérations de plus de 10 000 habitants du département, les populations augmentent à Beaucaire (+ 0,4 % par an) et Bagnols-sur-Cèze (+0,2 % par an), la première portée par le solde naturel.
Nîmes ne gagne plus d’habitants, Alès oui
La croissance démographique du département ralentit fortement sur la période 2014-2020 par rapport aux cinq années précédentes, passant de +1,0 % à +0,3 % par an. Le fléchissement est plus marqué qu’en Occitanie et qu’en France métropolitaine. Le solde naturel est quasi-stable, tandis que le solde migratoire chute, passant de +0,7 % par an entre 2009 et 2014 à +0,3 % par an entre 2014 et 2020.
L’attractivité de l’agglomération de Nîmes recule fortement. Entre 2009 et 2014, les arrivées étaient plus nombreuses que les départs (+0,8 % par an) alors qu’entre 2014 et 2020, le solde migratoire est négatif(-0,6 % par an). La ville-centre de Nîmes influe fortement sur cette évolution alors que sa banlieue reste attractive.
Ce recul impacte le dynamisme démographique du département. En revanche, dans les agglomérations d’Alès et de Pont-Saint-Esprit, le rythme de croissance de la population augmente entre les deux périodes grâce à un regain d’attractivité. Il stagne dans l’agglomération de Bagnols-sur-Cèze et fléchit dans celle de Beaucaire.
Sauf au Vigan, les aires d’attraction des villes gardoises gagnent des habitants
Le Gard compte neuf aires d’attraction des villes dont la commune centre est dans le département. Ces aires hébergent, au 1er janvier 2020, 632 620 habitants, pas tous Gardois, car l’aire de Beaucaire empiète sur la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Entre 2014 et 2020, seule l’aire du Vigan perd des habitants. La population de l’aire d’Uzès reste stable alors que celle de l’aire de Beaucaire ne gagne des habitants que sur sa partie extrarégionale. La population augmente dans toutes les autres aires d’attraction des villes. La moins peuplée, l’aire de Sommières, est la plus dynamique avec en moyenne +1,4 % de population par an. Les deux plus peuplées, celles de Nîmes et d’Alès, qui abritent quatre Gardois sur dix, progressent respectivement de +0,3 % et +0,6 % par an. Si l’aire de Nîmes gagne des habitants, c’est grâce à sa couronne car sa ville-centre et son unité urbaine en perdent.
Toutefois, dans la majorité des aires du département, la croissance de la population ralentit par rapport à la période 2009-2014. Cet essoufflement est particulièrement marqué dans les aires de Nîmes, d’Uzès et du Vigan. L’aire du Vigan passe d’une période de croissance à une période de déclin démographique. Seules les populations des aires d’Alès, Pont-Saint-Esprit et Sommières croissent plus fortement sur la périoderécente que sur la précédente.