GARD Le braqueur propose 5 000 euros afin de dédommager les buralistes
Il veut sortir de détention après des braquages de bureaux de tabac survenus dans le Gard, les Bouches-du-Rhône et à Avignon au début de l'année 2020.
Ce père de deux enfants, âgés d'une trentaine d'années, a été arrêté avec trois autres hommes en avril 2020, puis mis en examen pour "vol et destruction en bande organisée" et "association de malfaiteur".
Le suspect a fini par avouer sa participation à un braquage de bureaux de tabac à Rochefort-du-Gard. Ce jour-là quatre complices, les visages dissimulés par des cagoules et munis d'une arme, font irruption dans le tabac de la commune alors qu'un client s'y trouve. Les malfaiteurs repartent avec le véhicule qu'ils ont préalablement volé, en dérobant 800 euros en petites coupures au commerçant et des centaines de cartouches de cigarettes.
Le véhicule utilisé par les braqueurs sera retrouvé un peu plus tard incendié sur la commune de Remoulins. Par chance, à cet endroit, les enquêteurs peuvent compter sur un témoin qui a aperçu juste après l'incendie une autre voiture repartir rapidement... Une automobile qui sera retrouvée par les gendarmes de la Section de recherches de Nîmes qui vont regrouper d'autres dossiers similaires de vols en bande organisée aux préjudices de bureaux de tabac des Bouches-du-Rhône et d'Avignon.
"Mon client est pour la première fois devant votre juridiction alors qu'il est détenu depuis un an. Il a avoué sa participation. Il était le chauffeur de ces expéditions. Mais alors qu'il a un rôle secondaire il est détenu et ses copains d'expéditions, qui ont des rôles plus importants, sont dehors avec des contrôles judiciaires. Je viens vers vous chercher une certaine cohérence dans ce dossier", plaide l'avocat du mis en cause qui demande lui aussi le contrôle judiciaire.
"Ce n'est pas mon client l'instigateur, l'organisateur et en plus il propose une caution à hauteur de 5 000 euros afin d'indemniser les victimes", complète l'avocat marseillais en insistant sur cette démarche assez rare devant une juridiction pénale. L'avocat général Hervé Poinot a, lui, réclamé que le mis en examen reste en détention. La chambre de l'instruction de Nîmes présidée par Christophe Teissier rendra sa décision ce jeudi 29 avril.