OCCITANIE L’Adie livre trois propositions pour financer la mobilité des plus fragiles
Mobilité, emploi, inclusion. Trois propositions à retenir ?
L’Adie est une association solidaire qui défend l’idée que chacun, même sans capital, même sans diplôme, peut devenir entrepreneur s’il a accès au crédit et à un accompagnement professionnel, personnalisé, fondé sur la confiance, la solidarité et la responsabilité.
Elle finance tout type d’activité professionnelle jusqu’à 12 000 euros, ses spécialistes apportent un suivi personnalisé et gratuit pour chaque projet et elle lutte contre les freins et les stéréotypes, pour que toute personne qui le souhaite puisse devenir entrepreneur.
Augmenter la capacité d’achat des publics précaires pour leur permettre d’acquérir des véhicules fiables et moins polluants. Déployer les expérimentations du « zéro avance – guichet unique » pour rendre possible l’avance des aides. Faire connaître les solutions de financement au plus grand nombre. Telles sont les trois grandes propositions retenues pour tirer pleinement parti du potentiel du microcrédit pour une mobilité plus durable. Retenues par qui ?
Missionnée par Éric Pélisson, commissaire régional à la prévention et à la lutte contre la pauvreté, dans le cadre du Pacte des solidarités lancé par le gouvernement, l’Adie a mobilisé l’ensemble des structures de microcrédit de la région Occitanie ainsi que de nombreux acteurs publics et privés avec un objectif : formuler des propositions pour passer d’une logique d’incitation à une logique de solidarité dans le financement de la mobilité pour tous.
Ne pas disposer d’une voiture et du permis de conduire constitue un des principaux obstacles à l’accès ou au maintien dans l’emploi salarié : parmi les publics les plus fragiles économiquement, une personne sur deux déclare avoir déjà renoncé à un travail ou à une formation, faute de moyens pour assurer sa mobilité.
C’est pourquoi depuis 2008, l’Adie propose un microcrédit dédié pour répondre au besoin crucial de mobilité de milliers de Français pour se maintenir en emploi ou en trouver un. L’Adie a ainsi financé 580 microcrédits mobilité en Occitanie en 2023. Et cela fonctionne : selon son étude d’impact, 71 % des bénéficiaires ont vu leur situation professionnelle et financière s’améliorer et 77 % des demandeurs d’emploi considèrent que ce financement les a aidés dans leurs recherches.
Pour autant, s’il contribue à améliorer l’accès à la mobilité et la qualité environnementale du parc automobile des plus modestes, le microcrédit seul ne peut compenser leur faible budget : contraints de se tourner vers des véhicules souvent plus anciens, plus polluants et plus chers à l’entretien comme à l’usage, ces publics peuvent également être privés d’accès aux zones urbaines sous règlementation ZFE.