TOROS Arles présente une saison faite d'aficion
L'empresa Jean-Baptiste Jalabert a présenté la saison taurine des arènes d'Arles. Deux ferias et quelques grands rendez-vous à prévoir.
En France, la feria d’Arles est le premier moment fort de la temporada. Pâques étant encore en début de saison, les maestros ont envie de se montrer pour bien débuter et s’assurer quelques contrats supplémentaires et l’aficion, elle, est en quête de sensations fortes et d’émotions.
Tout le monde est ainsi en accord, à Arles, on aime se retrouver pour relancer le cycle des ferias. Et cette année ne dérogera pas à la règle fixée depuis des lustres, la Feria de Pâques sera belle.
Au programme, quatre jours de fête qui s’ouvrent par une course camarguaise. Une novillada sans picadors, un mano a mano, une novillada formelle, deux corridas formelles et une de rejon. Ça fait du bien de retrouver une feria sur quatre jours avec des matinées.
Le 7 avril à 16h30, la Camargue lance les festivités dans l’amphithéâtre arlésien avec des taureaux comme Baron (Nicollin), Chipo (Saumade), Octave (Cuillé), Mandarin (Méjanes), Boléro (Laurent), Redon (Fabre-Mailhan) et Artaban (Cavallini).
Face à eux, les raseteurs Cadenas, Katif, Félix, Marignan, Benhamou, El Ghiati, Orcel, Aliaga et compagnie auront fort à faire.
Organisée par l’école taurine d’Arles et avec quatre becerros de chez Colombeau, la novillada sans picadors attire toujours son public. Elle se tiendra le 8 avril à 11h. C’est de là que les jeunes émergent et qu’ils tracent le premier sillon de leur carrière. Martin Morilla de l’école taurine locale, Cesar El Quito de celle de Béziers, Tomas Gonzalez de Teruel et Samuel Navalon de l’école taurine d’Albacete.
Le 8 por la tarde, duel au sommet arbitré par les toros de La Quinta, les petits chouchous du directeur des arènes (c’est dire combien il croit en cette course). Mano a mano entre un Sébastien Castella qui sort de sa retraite et un Andrés Roca Rey qui n’a de cesse de triompher avec panache. Castella et Roca Rey ont en commun la capacité à soulever des passions enflammées à partir d’un toreo stoïque basé sur leur froideur face au danger. Si leurs toreos peuvent paraître similaires, vingt ans les séparent et Roca Rey semble avoir repoussé les limites un peu plus loin.
Le dimanche 9 à 11h, novillada. Six élevages incarnés par les fers de Pagès-Mailhan, Blohorn, Tardieu Frères, Fernay, Cuillé et Gallon. Devant ? Du lourd avec Yon Lamothe qui s’apprêtera à prendre son alternative, Lalo de Maria, qui sera un peu comme à la maison, et Fabien Castellani qui passe le cap et débarque devant des toros de trois ans. Des cornus arlésiens pour trois novilleros français, tout le monde est heureux !
Dimanche 9 à 16h30, premières des deux corridas formelles. Les toros de Victoriano del Rio seront opposés à Daniel Luque, Emilio de Justo et Juan Leal. Daniel Luque a su redonner un second souffle avec brio à sa carrière, Emilio de Juste reste l’attachant torero qu’on connaît et qui est très apprécié à Arles et Juan Leal compte bien mettre un bâton de dynamite dans ce cartel pour réveiller les gradins si le besoin s’en ressent… Tout devrait fort bien se passer.
Lundi matin, tradition équestre. En réunissant Léa Vicens, triomphatrice en 2022 dans de nombreuses arènes, Guillermo Hermoso de Mendoza, triomphateur à Arles en 2022 et étoile montante de la discipline et Joao Ribeiro Telles, dernier représentant d’une illustre lignée de « cavaleiros » lusitaniens, la matinale de rejoneo plaira sans doute aux mordus de la discipline. Les toros seront marqués du fer de San Pelayo.
En voilà d’autres, des toros qui eux aussi vont faire parler d’eux. Ceux de la course de clôture de cette feria du cycle pascal. Des Victorino Martin ! Devant ces bêtes à cornes, José Garrido, Clemente et Leo Valadez. Un défi pour les trois piétons. Déjà aguerri, José Garrido est à un tournant de sa carrière qui ne demande qu’à se relancer via la France. Après une saison 2022 riche de triomphes durant laquelle son toreo artistique a séduit à nouveau, Clemente retrouvera les toros de Victorino face auxquels il a déjà triomphé l’an passé. Le Mexicain Léo Valadez, figura en puissance dans son pays, aura à cœur de confirmer ses belles prestations de 2022.
Mais comme Arles présente souvent sa saison en un bloc, voici les dates de la Feria du Riz qui aura lieu les 9 et 10 septembre prochains. Pour la traditionnelle corrida goyesque, les toros de Jandilla titilleront Jose Maria Manzanares, Alejandro Talavante et Daniel Luque. Le 10 à 11h, novillada sans picadors des frères Jalabert mais les becerristes ne seront désignés que plus tardivement dans la saison.
Enfin et pour finir, une corrida dure. Six toros de Yonnet pour Rafaelillo qui revient en terrain connu, Alvaro de la Calle qui finalement se fait une petite place après une saison folle et Alberto Lamelas dont la valeur n’est plus à démontrer. Une corrida qui poussera piétons et aficion dans les derniers retranchements de leurs sentiments.
Vente par Internet sur www.arenes-arles.com. Vente par téléphone au 08.91.70.03.70. (0,225e TTC/mn), par courrier à Rond-Point des Arènes - B.P. 40042 13633 Arles Cedex. Exonération des frais de réservation sur les abonnements et priorité sur la réservation de la Cocarde d’or.