La réhabilitation coûteuse (près de 4 millions d'euros) de la piscine intercommunale de Quissac était une nécessité. Elle a fait l'objet d'une inauguration formelle en mai dernier (relire ici). Après quoi, les premiers plongeons ont tôt fait d'arriver. Alors que le premier été de fonctionnement du centre aquatique réhabilité est en passe de s'achever, le bilan est enthousiasmant. "Toutes les écoles de la communauté de communes ont déjà pu bénéficier d'un cycle de natation, les trois collèges aussi", savoure Fabien Cruveiller, président de l'intercommunalité.

"On a eu une très belle fréquentation du grand public. Les activités proposées comme l'aquabike et l'aquagym ont rencontré un vrai succès", poursuit-il. Les touristes ont également répondu présents. "Maintenant, on va faire un tour au centre aquatique Maurice-Perry comme on va en Camargue ou au Pont du Gard", se convainc celui qui est aussi maire de Cardet.

Récemment, la gratuité de l'entrée décrétée pendant la durée de l'alerte rouge canicule a permis à beaucoup d'habitants du territoire de découvrir leur piscine intercommunale. Plus de 700 personnes s'y sont massées en deux jours. Et les premiers retours des usagers seraient particulièrement élogieux. "Le mot qui revient le plus c'est la "chance" d'avoir un tel équipement à proximité. Je crois qu'on a trouvé le juste équilibre entre la possibilité de faire des longueurs, c'est le côté sportif, et le côté plutôt loisir et familial", apprécie Fabien Cruveiller.

Mais parce que l'assentiment du grand public ne suffisait pas, voilà que le centre aquatique Maurice-Perry a retenu l'attention d'un jury de professionnels des métiers de l'architecture. La piscine intercommunale de Quissac conçue par les cabinets d'architectes V2S et NAS est en effet en lice pour le prix Architecture Occitanie 2023 parmi une sélection de 14 réalisations architecturales. 

Cette distinction met en lumière tous les deux ans la création contemporaine de qualité dans la région avec pour objectif d'en identifier les pratiques émergentes, de proposer un état des lieux de la production actuelle et d'offrir un espace de débat. L'écrin quissacois a tapé dans l'oeil du jury pour "sa dimension architecturale" et "sa dimension sociale et sociétale", soulignant ainsi la noblesse des matériaux (pierre massive des carrières de Vers) et leur caractère durable (ossature bois, bassins en inox).

"À travers cette reconnaissance, on est déjà gagnant"

"Ça a été une bonne surprise d'apprendre qu'on est en lice pour ce prix car notre centre aquatique c'est notre point de rayonnement", explique le président de la Communauté de communes du Piémont cévenol. Et celui-ci de développer : "Pour un jeune et dynamique territoire comme le Piémont cévenol qui fête ses 10 ans, cette mise en lumière arrive à point nommé. Ça nous donne de la consistance. C'est un peu une signature aussi dans la mesure où ce projet incarne le principe de ruralité moderne que l'on défend."

Les 14 projets retenus au titre de cette 12e édition organisée en partenariat avec la Maison de l'architecture Occitanie Méditerranée sont actuellement soumis aux votes pour le prix du public et feront l'objet d'une deuxième session à l'issue de laquelle le jury désignera le ou les projet(s) lauréat(s). Les noms de ces derniers seront révélés le 5 octobre prochain à Cour Baragnon, à Toulouse. Dès ce soir-là, et ce jusqu'au 15 novembre, les projets sélectionnés bénéficieront d'une belle visibilité en étant exposés dans ce même espace Baragnon. 

S'il encourage fortement les habitants du territoire à se mobiliser pour décrocher le prix du public, Fabien Cruveiller n'en reste pas moins déjà comblé : "À travers cette reconnaissance, on est déjà gagnant ! Ça vient dire aussi que le Piémont cévenol se porte bien." Mais il l'admet bien volontiers, la conquête de ce prix architectural serait "la cerise sur le gâteau".

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