Aux XVIIIe et XIXe siècles, les paysans de l'Uzège ont construit cabanes et capitelles au coeur des garrigues. Elles servaient à entreposer leurs outils à l'abri. Laissées à l'abandon au siècle suivant, elles ont failli s'effacer du paysage. Dommage lorsque l'on sait que l'Unesco a inscrit en 2018 la construction en pierre sèche (c'est-à-dire sans mortier, ndlr) sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'Humanité. 

En Uzège, ce petit patrimoine a la chance d'être protégé et valorisé par des associations comme La Librotte à Blauzac ou La Zébrine à Arpaillargues. Dès les années 80, un Uzétien avait reconnu leur intérêt. Il s'agit de Marcel Duret, qui les a photographiées pendant une quinzaine d’années. Grâce à un véritable travail de recensement, il a immortalisé plus de 200 capitelles dans 18 communes de l'Uzège.

Cette exposition temporaire a été construite à partir de ses images et de sa documentation (données au musée par sa famille après son décès en 2014). Les visiteurs pourront en apprendre plus sur le contexte historique des capitelles, leur géographique, et la variété de ces constructions bâties par des anonymes.

Exposition "De cabanes en capitelles, la pierre sèche en Uzège", visible au musée Georges-Borias (ancien évêché) à Uzès, jusqu'au 31 décembre inclus. Ouvert du mercredi au dimanche, de 14h à 18h. Fermé le 25 décembre. Ouvert seulement de 10h à midi les 24 et 31 décembre. Plein tarif : 3€, groupes : 1,50€ par personne. Il est également possible de se procurer le catalogue de l'exposition (76 pages) pour 10€.