En ce début d’année, ils n’ont qu’un mot à la bouche : rassemblement.

Ils étaient quatre à s’exprimer, ce samedi soir à Bagnols pour la cérémonie des voeux du Parti communiste français, et pas un ne l’a évité.

« Plus on est divisés, plus on est affaiblis »

C’est entouré de deux candidats investis par le parti aux législatives, Léa Comushian sur la troisième (Bagnols - Villeneuve) et le maire de Saint-Martin-de-Valgalgues Claude Cerpedes sur la quatrième (Alès - Pont-Saint-Esprit) que le secrétaire de la section Gard rhodanien du PCF Michel Tortey a dégainé le thème de la soirée le premier : « nos candidats sont mis à disposition, selon l’état du rassemblement que l’on souhaite, les duos peuvent évoluer. » Un rassemblement avec la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon, puisque c’est à eux que le message est destiné, qui a pour l’instant toutes les peines du monde à aboutir, malgré la position du PCF de soutenir Mélenchon à la présidentielle.

S’écartant un peu du leitmotiv de la soirée pour revenir sur les grands moments de 2016, des venues du vice-président de la région Jean-Luc Gibelin pour la réouverture de la ligne TER, à la mobilisation après la fermeture de l’Intermarché des Escanaux, en passant par les manifestations contre la loi travail ou la commémoration du Résistant Louis Thomas, sans oublier le combat pour la maison d’Albert André à Laudun. « Et nous continuerons les actions en 2017, année intense avec les élections présidentielle et législatives », a lancé Michel Tortey sous les applaudissements de la cinquantaine de militants présents.

La candidate « mise à disposition » sur la troisième circonscription Léa Comushian a ensuite pris la parole pour souhaiter « qu’en 2017 on reverse la tendance » avant elle aussi de se joindre au concert pour le rassemblement : « plus on est divisés, plus on est affaiblis. » Son homologue sur la quatrième Claude Cerpedes lui aussi : « il nous faut absolument encore chercher toutes les pistes de rassemblement (…) On peut, si on arrive à se rassembler, arriver à mettre à mal le social libéralisme, l’ultra libéralisme de Fillon et le national libéralisme de Le Pen », non sans avoir commis un lapsus que nous ne nous avancerons pas à qualifier de révélateur, Claude Cerpedes ayant dans un premier temps parlé de « national socialisme » pour qualifier la candidate du FN, avant de se reprendre sous les rires grinçants de l’assistance.

« Nous avons pris nos responsabilités »

« J’ai envie d’être optimiste », lancera ensuite le secrétaire départemental du PCF Vincent Bouget, avant d’estimer que « l’engagement a permis des victoires », et de citer à ce titre le recul du gouvernement sur la déchéance de nationalité ou « l’engagement massif de la jeunesse contre la loi El Khomri. » Et Vincent Bouget d’adresser à son tour un message aux mélenchonistes, avec « notre programme qu’on travaille depuis des années, avec l’appui des citoyens, nous le mettons à disposition de toutes les forces de transformation sociale, et il n’est pas à prendre ou à laisser », contrairement à la charte de la France Insoumise, qui bloque pour l’instant les négociations.

« Nous avons choisi de soutenir Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, en conscience, parce que nos projets sont largement compatibles, a poursuivi Vincent Bouget. Nous avons pris nos responsabilités. » Au cas où le message ne serait pas encore assez clair, le secrétaire départemental répètera son ambition de « travailler jusqu’au bout pour tendre la main et essayer de trouver des compromis parce qu’on n’a pas le choix. » Reste maintenant à voir si le message sera entendu.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com