BAGNOLS Les "groupes d’appui" de la France Insoumise se préparent à entrer en campagne
« C’est de la démocratie directe, on part de la base, c’est nous qui décidons » : ainsi sont définis les « groupes d’appui » du mouvement mélenchoniste par la militante bagnolaise Geneviève Sabathé.
Des groupes de la circonscription qui avaient convenu de se rencontrer pour une réunion samedi matin à Bagnols. Etaient présents des militants de Sauveterre, et au premier chef son maire communiste Jacques Demanse, Bagnols, Roquemaure, dont le cosecrétaire du Parti de Gauche gardois Luc Rousselot, Pujaut ou encore Uzès, venus en soutien.
« Ça permet d’éviter de se sentir isolés, et de découvrir d’autres territoires qui ont souvent les mêmes problématiques », poursuit Geneviève Sabathé. Et hors de question de parler de hiérarchie verticale : « on est tous meneurs dans notre coin », affirme la militante du Parti de Gauche gardois Marie-Pierre Vaselli.
L’idée est de mutualiser et coordonner les actions et les programmes : « il faut que les groupes d’appui défendent la réouverture de la ligne de TER rive droite », lance une militante bagnolaise, quand Geneviève Sabathé évoque « le combat contre les grands projets inutiles, comme e centre d’excellence numérique, not Notre-Dame-des-Landes à nous. » Par ailleurs, la militante NGS affirme vouloir aller « soutenir les actions en cours, aller au moins à la rencontre des gens pour leur montrer ce qu’on est en train de construire comme projet de société. »
Un projet éloigné de la gauche de gouvernement, et même du député sortant Patrice Prat, frondeur qui a rendu sa carte au PS cet été : « il a tout voté, sauf la loi travail, c’est un opportuniste », tranche le maire de Sauveterre, pas contredit par l’assemblée. Alors que les communistes locaux semblent enclins à la discussion avec le parlementaire, Luc Rousselot ne souhaite pour l’instant pas en faire de même avec les communistes, qui de toute façon au niveau national se rapprochent d’un rassemblement derrière la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Une position résumée par le communiste Jacques Demanse : « ce qui m’intéresse c’est le programme, les susceptibilités, quand les gens souffrent, elles sont malvenues. »
En attendant, les « groupes d’appui » de la France Insoumise vont d’ores et déjà faire du porte-à-porte, tracter, pour « tenter de grappiller des gens autour de nous », note Marie-Pierre Vaselli. L’idée de faire des réunions publiques en commençant par des villages est également revenue, tout comme celle de refaire une réunion des « groupes d’appui » au bar de Pujaut dans deux semaines, le samedi 19 à 11 heures.
Thierry ALLARD