ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
Ils veulent tous rejoindre Macron. Cette semaine, les ralliements à La République en marche ont fusé de toutes parts à Nîmes. Signe que les lignes bougent. Valérie Rouverand, Yvan Lachaud et d’autres moins en vue ont fait part de leur ralliement au parti présidentiel. Et que dire de l’appel à investiture d'Olivier Jalaguier qui a fait rire dans le landerneau politique notamment après le visionnage de la vidéo datée d'il y a deux ans où le patron du "Think Tank" Mania Nîmes n'y va pas de main morte sur le couple Macron. Aussi rocambolesque que pitoyable... Comme les feuilles mortes, Olivier Jalaguier s’est ramassé... à l’appel. Mais cette brusque montée d’adrénaline, à quinze jours des échéances européennes, ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. Elle montre bien que le parti d’Emmanuel Macron reste incontournable pour tout prétendant à la mairie de Nîmes. À Droite comme à Gauche, il faut s’attirer les bonnes grâces du parti présidentiel. La danse du ventre de Lachaud est un modèle du genre. Idem pour celle de Jean-Paul Fournier qui selon les mauvaises langues verrait d'un bon oeil une candidature LREM face au président de l'Agglo de Nîmes. L'émissaire Olivier Jalaguier ou, plus surprenant, la sortie de Françoise Dumas pourrait y donner crédit. Mais la réalité n'est pas aussi simple. Aujourd'hui, c'est le mieux placé dans les comités locaux qui pourrait peser à Paris et ainsi affaiblir son principal adversaire. Qui disposera alors des meilleures recommandations pour décrocher le Graal élyséen ? Les tactiques s’affinent. Les coups-fourrés se peaufinent. Dans ce contexte, les candidats mènent une double bataille. Ou plutôt s’activent sur un double front. Au plan local et national. À Nîmes, les militants pencheraient pour un candidat de la majorité présidentielle dès le premier tour. D’aucuns verraient même d’un bon œil l’empereur de l’Usam, David Tebib, mener le combat. À Paris, au sein des instances nationales, on aurait tendance à privilégier Yvan Lachaud. Plus connu, plus expérimenté et plus implanté, ce dernier y dispose de solides réseaux. Au national, le dernier mot ? Le local n'a pas dit son dernier au regard du poids des militants et le choix du terrain de la campagne. On voit bien que la bataille est loin d’être gagnée. Après la commission politique qui statuera le 24 mai sur les différentes candidatures enregistrées, la commission d’investiture rendra son verdict mi-juin. Avant l’été, les militants devront se ranger derrière la décision. Et assumer ce choix... controversé ?
Denis Bouad soutien la liste PS-Place publique aux Européennes. Fidèle à son parti et à une semaine des élections européennes, le président socialiste du Gard, Denis Bouad confirme son soutien "en tant que socialiste" à la liste portée par Raphaël Glucksmann. L'occasion de se mobiliser en particulier autour d'Éric Andrieu, "mon ami", troisième sur la liste Envie d'Europe pour les élections européennes du 26 mai prochain !
Julien Devèze renonce. Il devait être en bonne place sur la liste d'Yvan Lachaud pour Nîmes en mieux en 2020. Il a décidé finalement d'y renoncer. Stratégiquement d'abord car en restant à la tête du cabinet politique de Nîmes métropole, Julien Devèze pense conforter sa vision globale sur les projets et surtout le bilan depuis 2014. Ensuite, il assure à Yvan Lachaud une stabilisation à l'Agglo d'ici l'atterrissage en 2020. C'est Sébastien Chabanon, arrivé récemment, qui tient la corde pour prendre la direction de la campagne.
La prison se fait la belle ! C'est la rumeur qui monte en puissance à Alès... La maison d'arrêt initialement prévue à Alès, puis sur un terrain d'une centaine d'hectares entre les communes de Saint-Hilaire-de-Brethmas et de Saint-Privat-des-Vieux, pourrait finalement voir le jour ailleurs. Une troisième option serait envisagée à nouveau sur la commune d'Alès. À suivre...
La nausée. Le conseil communautaire du Grand Avignon s’est réuni se mercredi pour se choisir un nouveau président, suite à la démission du Villeneuvois Jean-Marc Roubaud, et réélire ses 15 vice-présidents. La surprise est venue de l’élection du deuxième vice-président, qui revient à la ville du Pontet, dirigée par le Rassemblement national. Vice-président sortant, le maire RN, Joris Hébrard, a été battu par son opposant Jean-Firmin Bardisa, par 27 voix contre 22, 4 nuls et 5 blancs. Un résultat surprise : le Grand Avignon a scellé un accord en 2014, avant les résultats des municipales, accord selon lequel les maires des communes devaient être vice-présidents, peu importe leur étiquette. Un accord que Jean-Marc Roubaud a toujours fait scrupuleusement respecter, quitte à avoir un vice-président RN pendant cinq ans, et qui a donc été chiffonné par la majeure partie des élus communautaires à peine une demi-heure après l’élection de son successeur le Rochefortais, Patrick Vacaris. « C’est ça le respect des accords ? », nous glissera-t-il en sortant avant d’ajouter : « Quand je vois ça, j’ai envie de dégueuler. » Un autre fin connaisseur de l'exécutif intercommunal estime pour sa part que cet épisode « va permettre au RN de se victimiser. »
Magalie Saumade en grande pompe à l’Agglo. Les têtes changent, mais les bonnes relations demeurent. Entre la Chambre d’agriculture du Gard et Nîmes métropole, c’est un long fleuve tranquille. L’habile Dominique Granier a rendu son tablier mais son successeur, Magalie Saumade, garde le même cap. Invitée d’honneur à la conférence des maires de l’Agglomération, vendredi matin, la nouvelle patronne de l’agriculture gardoise a dit tout le bien qu’elle pensait des relations entre les deux institutions. Pour la plus grande satisfaction des maires ruraux de Nîmes métropole. Ils entendent bien que « l’on défende ce pilier économique du territoire ». Fort heureusement, Magalie Saumade est arrivée juste après les discussions des élus sur les compensations agricoles et environnementales, « véritable handicap » pour le développement économique mais « garde-fou essentiel » pour la biodiversité gardoise. Car, pour le coup, ses oreilles auraient sifflé…
80 km/h sur les routes, Denis Bouad va s'exprimer. Cette semaine, le Premier ministre, Édouard Philippe, a fait marche arrière sur sa mesure phare du passage aux 80 km/h, entrée en vigueur il y a près d'un an. Désormais, les départements pourront choisir, ou non, de relever la vitesse de ces routes à 90 km/h. Et cette mesure pourra s'appliquer d'ici la fin de l'été. Dans le Gard, Denis Bouad prends le temps de la réflexion. Avec 18 morts sur les routes du département en 2019, cette décision ne peut pas être prise à la légère. Sans compter les problèmes techniques que ce retour en arrière risque d'engendrer. Changement de tous les panneaux une nouvelle fois. Mais surtout l'incohérence sur les routes avec d'un côté les nationales, qui continueront à appliquer la limitation à 80 km/h, et des départementales, qui passeront à 90 km/h. "Je rendrai publique ma décision lundi", fait savoir Denis Bouad.
Lachaud peaufine son programme pour 2020. Deux nouvelles pistes sont explorées par la candidat Lachaud dans son programme pour Nîmes en mieux. Un projet d'abord ambitieux nommé "Objectif 30 000" comme le nombre d'étudiants espérés en 2030 dans la capitale gardoise. Soit le double qu'aujourd'hui. Pour cela, une réserve de foncier à Sernam serait à l'étude et des mesures économiques pour attirer entreprises et écoles de formation. L'autre sujet en réflexion concerne l'attractivité du centre-ville. Avec des navettes électriques en fonctionnement dans le coeur de ville et la piétonnisation de la berge Nord des Jardins de la Fontaine, Lachaud se donne des faux airs d'Anne Hidalgo. Il devait toutefois être à l'abri d'une aussi forte polémique que celle qui concernait la piétonnisation des quais de Seine, mesure phare de la maire socialiste de Paris.
La rédaction