DES NOUVELLES DE… L’insoumise Karine Voinchet, susceptible d'avoir attrapé le coronavirus
Confinée, la porte-parole nîmoise de La France insoumise pense avoir contracté le covid-19. Elle porte d’ailleurs un regard critique sur la gestion de la crise sanitaire par le Gouvernement.
Karine Voinchet va mieux. Beaucoup mieux. Il y a une dizaine de jours, l’insoumise nîmoise a ressenti une grosse fatigue assortie de maux de tête et problèmes respiratoires. « J’ai déjà eu la grippe, indique-t-elle. Mais cette fois, la fatigue était plus grande. Je pense faire partie des 85% infectés et qui s’en sortent seuls. » Confinée chez elle avec sa fille de 25 ans, la quinquagénaire n’a pas pu être dépistée, « les tests étant réservés aux soignants. »
En colère contre le Gouvernement
Dans cette épidémie où l’ennemi revêt encore une grande part d’inconnu, « ma fille n’a heureusement pas été malade et moi, ça n’a duré que quelques jours. » Chez elle, la Nîmoise poursuit son activité en télétravail. Directrice de marketing chez les huiles Cauvin, « nous continuions à travailler avec la grande distribution et puis, il nous faut penser l’après », note Karine Voinchet, saluant « la gestion de ma société qui a senti la crise sanitaire arriver en anticipant le télétravail. »
Si Karine Voichet comprend le confinement, la responsable politique est « en colère » : « la crise sanitaire aurait pu être gérée différemment. On confine des gens malades et d’autres qui ne le sont pas. On aurait dû faire des tests massifs pour savoir qui devait être confiné ou non. L’Allemagne l’a bien fait ! » Cette « impréparation » tacle la femme de Gauche résulte « des politiques d’austérité qui se sont succédées, nous amputant des moyens de combattre correctement cette crise sanitaire. »
Inquiétude autour du déconfinement
Karine Voinchet en veut pour preuve : « nos hôpitaux qui manquent de lits, de respirateurs, de masques ! On a l’impression d’être un pays sous-développé. » L’annonce du déconfinement prévue le 11 mai l’inquiète particulièrement : « Je trouve ça scandaleux ! Les enfants vont prendre un risque pour permettre aux parents d’aller travailler. C’est pour faire plaisir au Medef ? La deuxième vague de l’épidémie, ce sont les petits et les enseignants qui vont se la prendre de plein fouet ! »
Côté politique locale, la candidate aux Municipales nîmoises, sur la liste de l'écologiste Daniel Richard, est aussi critique : « on a fait un premier tour pour rien… Quelle ne fut pas notre surprise lorsque, le lendemain, on nous annonce le confinement. On se demande pourquoi on prend tant de risque ! », souffle Karine Voinchet, qui pense avoir attrapé le coronavirus le jour du scrutin, dans le bureau de vote du Mas des Gardies.
Coralie Mollaret