ÉDITORIAL Terrorisme : affronter ses peurs et agir
Les mots manquent. Parce que la colère s'est emparée de toute l'émotion qui nous reste.
Après le meurtre une nouvelle fois d'un professeur par un terroriste islamiste. Trois ans presque jour pour jour après l'assassinat horrible de Samuel Paty. Difficile de comprendre comment le passage à l'acte est possible. Comment on peut avoir simplement même l'idée d'entrée dans une enceinte scolaire pour faire du mal ? Du mal jusqu'à l'insoutenable. Rien ne le justifie. Aucune raison n'est valable. À part celle d'une inhumanité folle. La question qui se pose à présent, puisque de toute façon nous ne sommes plus à l'abri dans notre pays de devoir encore subir l'innommable : quelle(s) solution(s) en matière de sécurité aux abords des établissement scolaires ? Des portiques automatiques ? Des contrôles et palpation par des agents de sécurité privée ? Comme aux Etats-Unis où la légalisation du port d'armes a tué à de nombreuses reprises jusque dans les écoles... Les alternatives sont malheureusement minces. Impossible de mettre un policier derrière chaque individu prêt à tout sans véritable signe annonciateur. Ou pire, comme dans l'exemple d'Arras, où le terroriste est contrôlé la veille mais ne présentait aucune justification nécessitant son placement en garde à vue. Alors chez ces personnalités dormantes qui un jour, passent à l'acte, il reste pas grand chose pour se défendre dans une démocratie comme la nôtre. Où la liberté de circulation, la fraternité et la confiance en l'autre et l'égalité républicaine sont des valeurs communes. Mais les moyens doivent être toutefois renforcés urgemment pour permettre à nos forces de sécurité d'anticiper chaque fois que c'est possible le pire à venir. Parce que l'on peut toujours renvoyer chez eux les étrangers fichés S. Il restera sur notre sol des Francais bien de chez nous, endoctrinés, qui reproduiront les mêmes crimes. Car c'est de toute façon le leitmotiv initial de ces fous de Dieu. Appuyer là où cela fait mal. Après Charlie Hebdo, et la liberté d'expression attaquée, c'est l'Éducation nationale qui est visée. Mais même face à l'horreur, notre pays ne cédera pas. Pour cela, il lui faut affronter rapidement ses peurs. eEt agir.