EXPRESSO Comment Nîmes métropole aide les entreprises à s’installer
Une entreprise souhaitant s’installer ou se développer sur le territoire peut bénéficier d’une aide au loyer ou à l’investissement immobilier. Nîmes métropole réfléchit actuellement à modifier sa doctrine.
Depuis leur avènement au début des années 2000, les intercommunalités ont en charge la compétence développement économique. Une compétence renforcée depuis que les conseils départementaux n’ont plus, eux, cette mission. Loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale) oblige. Comment s’illustre cette action à Nîmes métropole ? « Aujourd’hui, l’Agglo offre deux types d’aide, commente le vice-président dédié au Développement économique, Olivier Fabregoul, une aide aux loyers et une aide à l’investissement pour une entreprise souhaitant construire un bâtiment ou s’agrandir. »
D’après les services de Nîmes métropole, une enveloppe de 19 000 € a été consommée l’an dernier pour payer une partie du loyer de trois sociétés. Il s’agit de Eveyeko, installée rue Saint-Catherine à Nîmes et de deux écoles de pilotage, Icare et Mermoz sur le site de l’aéroport. « Concernant les critères d’attribution, les entreprises qui ne viennent pas du territoire doivent œuvrer dans des secteurs d’activités prioritaires comme l’aéronautique, la santé ou le numérique, précise le directeur du Développement économique, Xavier Lefbevre, elles peuvent également sortir d’une pépinière d’entreprise, comme ça a été le cas avec Eveyeko qui était au Bic Innov'up. »
Réforme de l’aide à l’immobilier
Au-delà des loyers, l’aide à l’immobilier d’entreprise représente une plus grosse enveloppe d’environ 320 000 € par an. Pour 2023, déjà six dossiers sont sur la table des services de l’Agglo, dont un dossier d’une entreprise extérieure au territoire. L’an dernier, 115 000 € ont été versés : « Le versement ne se fait pas d’un coup. Il est étalé dans le temps selon l’avancée du projet », relève Xavier Lefbevre. Pour bénéficier de cette aide, l’entreprise peut être issue du territoire ou venir s’installer. Elle doit créer de nouveaux emplois et s’inscrire dans le développement durable. C’est le cas de Defi Systemes qui a réhabilité une friche industrielle au parc Georges-Besse.
Aujourd’hui, l’aide pour une entreprise est plafonnée à 350 000 € et ne peut pas dépasser 30 % du montant de l’investissement. « Nous travaillons à resserrer les critères d’attribution pour permettre à plus d’entreprises d’en bénéficier. L’argent est consommé par de grosses sociétés », inique Olivier Fabregoul. Sachant « qu’une aide aujourd’hui n’est pas le moyen de réaliser son projet. C’est plutôt la cerise sur le gâteau. » Certains en salivent d’avance…