EXPRESSO Le conseil départemental va devoir réduire la voilure
Selon les projections des services du Département, les recettes issues des taxes sur les transactions immobilières devraient baisser de 40 M€ cette année.
C’est l’un des contrecoups de la politique européenne de lutte contre l’inflation. Avec la revalorisation des taux des crédits, les Français - et donc les Gardois - ont plus de mal à emprunter pour acheter un bien immobilier. Conséquence : les transactions immobilières sont moins nombreuses, surtout comparées à la période Covid qui a vu les ventes bondir dans le département.
Cette tendance commence à se faire sentir sur les finances du conseil départemental. Actuellement, la majorité présidée par la socialiste Françoise Laurent-Perrigot prépare le rapport d’orientation budgétaire du budget 2024 pour un vote de l'exercice en janvier. Selon les projections des services, les recettes des DMTO (Droits de mutation à titre onéreux) devrait baisser de 40 M€ cette année. « Nous prévoyons moins 25 % en 2023 », confie l’une de nos sources.
Contrairement à Nîmes métropole en 2024, le conseil départemental n'a plus d'autonomie fiscale. Sans compter que la collectivité ne bénéficie pas d'autant de taxes - dont les bases ont été revalorisées par le Gouvernement - que les communautés de communes. « Nous allons devoir baisser nos dépenses pour tenir le coup les années à venir. Cette situation n’est toutefois que conjoncturelle », poursuit notre source. En espérant que la conjoncture ne s’éternise pas trop…