EXPRESSO Les moustiques piqueront moins les finances du Grau-du-Roi
Ce vendredi au conseil départemental, les élus attribueront 130 000 € à la commune du Grau-du-Roi afin de soulager sa participation pécuniaire dans sa politique de démoustication.
Le Grau-du-Roi, ses jolies plages, son sable dense et... ses moustiques. Régulièrement des campagnes de démoustication sont conduites sur le littoral afin que « la gêne provoquée par ces insectes soit tolérable », indique le syndicat mixte EID Méditerranée. Chargé de cette mission, le satellite est financé par les communes du Grau-du-Roi, de la Grande Motte ainsi que par le conseil départemental du Gard.
Seulement depuis quelques années, le maire du Grau-du-Roi, Robert Crauste, est dépité. L’édile estime payer trop cher : 441 431 € par an. « Soit 80% des contributions communales », avait indiqué la mairie dans une délibération présentée au conseil municipal le 26 janvier dernier. Quelles sont les raisons de cette facture trop salée ? Comme pour les pompiers du Gard, c’est le mode de calcul des contributions - jugé injuste par les Graulens - qui pose problème. Ce dernier est basé sur le nombre de résidences secondaires.
Alors, pour mettre la pression et ouvrir de nouvelles négociations, l’édile a attaqué au tribunal administratif les contributions 2019 et 2020. Visiblement Robert Crauste a bien fait. Une commission de conciliation a été mise en place. En 2021, le conseil départemental du Gard, membre du syndicat, a réformé le mode de calcul, intégrant désormais le potentiel financier des communes membres du syndicat. Il est même allé plus loin en revoyant à la hausse sa participation financière pour alléger un peu plus les finances du Grau-du-Roi.
Un cadeau de Françoise Laurent-Perrigot ?
Faut-il y voir un cadeau de bienvenue de la nouvelle présidente Françoise Laurent-Perrigot ? Cette décision intervient alors que Robert Crauste vient d’être élu au Département. Désormais, la ville du Grau-du-Roi ne paiera plus que 347 789 € contre 441 431 € auparavant. S’il n’a rien contre la station balnéaire gardoise, un élu départemental déplore « le manque de vision politique ». Il poursuit : « Il aurait fallu réformer le système en y intégrant plus de partenaires financiers. En maîtrisant la population des moustiques, on protège des villes comme Nîmes. La présidente fait plaisir à l’élu. Espérons que cette politique ne soit pas conduite durant tout le mandat. » Sinon, comme les moustiques, ça pourrait piquer...
Coralie Mollaret