EXPRESSO Mas Larrier : vers la création d’un hôtel et d’une thalasso
C’est la piste envisagée par le président LR de Nîmes métropole, Franck Proust. Rénové pour un coût de 8 M€, cet ancien mas viticole situé près de la gare LGV Nîmes-Pont-du-Gard devrait accueillir un complexe touristique.
« C’est ma bête noire ! Il aurait mieux fallu le raser et le reconstruire (…) J’ai les nerfs de l’utilisation de l’argent public » insiste volontiers Franck Proust, président de Nîmes métropole, pour critiquer l’héritage laissé par son prédécesseur centriste, Yvan Lachaud. En 2018, Nîmes métropole achète pour un million d'euro cet ancien mas viticole du XIXe siècle. Situé près de la gare TGV Nîmes-Pont du Gard, dans la zone d’activité économique de Magna Porta, la bâtisse fut rénovée pour un coût de 8 M€. Elle est pour l'heure quasi inoccupée.
En conseil communautaire, les opposants de La gauche unie n'ont eu de cesse d'alerter les exécutifs. En 2018, la communiste Sylvette Fayet s’inquiète alors : « Avec les études et les travaux d’aménagement, l’opération du mas Larrier va revenir à 5 M€ ! Ce sont de nouvelles dépenses (...) À cette allure, la dette de Nîmes métropole sera d’un demi-milliard d’ici 2020 ! Il est urgent de faire le point sur le coût financier du projet Magna Porta. » La majorité criait alors au « mensonge ! »
Finalement, la dette a presque atteint le demi-milliard avec une projection à 493 M€ en 2025. L'achat ayant été réalisé, la Gauche demande régulièrement au président républicain si l’Agglo a trouvé des investisseurs pour ce Mas. En septembre, Franck Proust avait été assez évasif sur le sujet, concédant simplement à annoncer : « une activité sur l’économie du tourisme ». Mercredi, sur le plateau du Club Objectif Gard, l’édile a annoncé la venue prochaine « d’un hôtel ainsi que d’un centre de thalasso. Malheureusement, il ne pourra pas avoir de chef étoilé puisque les cuisines ne sont pas fonctionnelles ». Avant de signer, l’investisseur attendrait « les signatures des autres entreprises » sur la zone d’activité Magna Porta.
Plus d'annonce l'an prochain
Pour l’heure, le maire de Manduel travaille à la révision de son Plan local d’urbanisme « où doivent être inscrits les objectifs de la zone d’activité Magna Porta ». En parallèle, le travail sur la recherche de compensation financière pour les terrains à urbaniser et les entreprises démarchées par le groupe NGE, choisi par l’Agglo, se poursuivent. Selon Franck Proust, « on commence à avoir une lisibilité sur le calendrier. J’ai vu les lettres d’intention des sociétés… On devrait avoir les premières installations courant 2025 ».
En parallèle, Nîmes métropole entend élaborer également un schéma pour Magna Pota avec la répartition des secteurs d’activités à y développer.