EXPRESSO Nîmes, Arles, Avignon... Un "triangle d'or" en toc ?
Poussée à l’époque par Bernard Baumelou, aujourd’hui directeur de cabinet de Nîmes métropole, l’association La Grande Provence vient d'être dissoute. En cause ? Un manque de volonté politique pour développer le fameux territoire du « triangle d’or ».
Lundi dernier, en conseil communautaire, les élus de Nîmes métropole ont voté la dissolution de l’association "La Grande Provence". Lancée officiellement en 2018, son but était d’amorcer une coopération entre les collectivités du « triangle d’or ». C'est-à-dire, les intercommunalités de Nîmes, Avignon et Arles, coincées entre Montpellier, Lyon et Marseille.
L'idée est de développement une coopération plutôt qu’une concurrence pour travailler ensemble sur développement économique, touristique ou encore l'enseignement supérieur. Plusieurs réunions se sont tenues au Pont du Gard, à Fourques ou au Colisée siège de Nîmes métropole. Le fonctionnement de la structure n’engageait pas de coût financier pour les protagonistes. Pour l’anecdote, à l’époque, l’un des membres actifs de La Grande Provence s’appelle Bernard Baumelou. Il est le directeur de cabinet du président du Grand Avignon Jean-Marc Roubaud avant d’atterrir en 2020 auprès de Franck Proust, nouveau président de Nîmes métropole.
Seulement en 2021, la crise sanitaire met un coup d’arrêt à l’activité de La Grande Provence. Après le renouvellement de certains exécutifs, une source déplore : « Il n’y avait pas de volonté farouche pour travailler ensemble ». Le territoire Arlésien entretient toutefois de bonnes relations avec Nîmes, ayant récemment adhéré à la société publique locale SPL Agate. Mis en avant par certains élus, le triangle d’or s’apparente surtout à une chimère. L’enterrement de cette association l’illustre parfaitement.