Publié il y a 1 an - Mise à jour le 23.06.2023 - Coralie Mollaret - 3 min  - vu 1505 fois

FAIT DU JOUR Nîmes métropole : objectifs ciblés pour la réduction des déchets

Présentation ce jeudi matin du nouveau marché des déchets à Nîmes 

Présentation ce jeudi matin du nouveau marché des déchets à Nîmes 

- (Photo : Coralie Mollaret)

À Nîmes, le nouveau marché de ramassage des déchets a été attribué à Suez. D’ici 2029, la société doit trouver le moyens de réduire de 15 % le volume des ordures ménagères et d’augmenter, dans la même proportion, celui de la collecte sélective.

Chaque année, un Nîmois jette autour de 300 kg d’ordures ménagères. C’est bien plus, à en croire l’entreprise Suez, que d’autres territoires. Traduction ? Nous avons encore des efforts à faire en matière de tri... « Globalement, les gens sont demandeurs de nouveaux équipements », affirme le directeur régional de Suez, Laurent Burtschell. En avril, sa société a remporté le marché de la collecte des ordures ménagères de la ville de Nîmes ainsi que celui de la collecte sélective. La société Coved, filiale de Paprec, elle, conserve le marché des encombrants. Des contrats conclus avec Nîmes métropole. 

Un contrat de performance

« Leurs contrats représentent au total 71 M€ pour Nîmes métropole, soit 12 M€ par an et se terminera en 2029 », précise le vice-président du pôle environnement de l’Agglo, Bernard Angelras. « C’est la première fois que nous avons un contrat de performance. C’est assez rare. Nîmes métropole est en ce sens précurseur », fait remarquer Laurent Burtschell. Dans son cahier des charges, l’Agglo a fixé des objectifs clairs : « La réduction de 15 % d’ici 2029 des déchets ménagers qui partent à l’incinérateur, une hausse de 15 % du volume de la collecte sélective et enfin un taux de refus au centre de tri qui ne soit pas dépasser 20 % », poursuit Bernard Angelras, assurant que les objectifs sont conditionnés à un système de bonus/malus.

Pour répondre à ces ambitions, Suez mobilisera 130 salariés dont - et c’est une nouveauté - huit collaborateurs chargés de faire de la prévention. Ces derniers seront déployés sur des secteurs où les habitants font des erreurs de tri. Reste à savoir comment débusquer ces citoyens ? Suez a découpé la ville de Nîmes en 33 zones contre 23 auparavant. « Grâce à l’intelligence artificielle, les camions scanneront les poubelles noires. S’il y a des déchets qui ne doivent pas être présents, comme des bouteilles de lait, nous mèneront des actions de sensibilisation grâce à nos huit collaborateurs dédiés », explique le directeur régional de Suez.

2024 : tri obligatoire des biodéchets

La baisse du volume des ordures ménagères sera sans doute facilitée par l’obligation de trier les biodéchets à partir de janvier 2024. Pour ce faire, Suez va mettre en place des composteurs partagés dans 18 écoles nîmoises. De son côté, Nîmes métropole met gratuitement à disposition des bacs à compost gratuits pour les particuliers. Une mesure d’abord effective en Vaunage depuis mars, puis dans les communes de Leins Gardonnenque et du nord de l’Agglo. En 2024 seront concernées les communes du sud et Nîmes en 2025. En parallèle, Suez a développé une application digitale « Mon service déchets » pour faciliter l’accès aux informations liées à la gestion des déchets.

« L’idée est d’optimiser et de moderniser le service », poursuit Bernard Angelras. La gestion des déchets est une compétence qui, si rien n'est fait, coûtera de plus en plus cher aux contribuables avec une hausse programmée de la TGAP (Taxe générale sur les activités polluantes) ces prochaines années. Souvenez-vous, en 2021, Franck Proust alors fraîchement élu président de Nîmes métropole avait augmenté d’un point le taux de la TEOM (Taxe sur les ordures ménagères).

Les objectifs de la collecte des encombrants

Concernant le marché des encombrants, il reste détenu par Coved, filiale de Paprec. « Ce contrat comporte un objectif fort de réemploi avec un minimum de 5 % des tonnages collectés », souligne l’Agglo de Nîmes. « Un accueil téléphonique a été mis en place pour répondre aux usagers. Si avant nous allions collecter sur simple rendez-vous, aujourd’hui nous ferons remplir un questionnaire pour savoir si l’encombrant ne peut pas être réparé dans une ressourcerie ou après d'un dépanneur », explique Stephan Guerini, directeur régional du groupe Paprec. Un changement de pratiques pour un changement, tous l'espèrent, de mentalité.

Coralie Mollaret

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