Publié il y a 1 an - Mise à jour le 31.08.2023 - Coralie Mollaret - 3 min  - vu 750 fois

FAIT DU SOIR La ministre de l’Enseignement supérieur fait sa rentrée à l’université de Nîmes

La ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau

La ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau

- (Photo : Coralie Mollaret)

Nîmes, ce n’est pas que le trafic de drogue. C'est le message de la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, qui a choisi de faire sa rentrée à l’université de Nîmes. Une « université de territoire » en pleine croissance.

Ce jeudi à 11 heures et même avec quelques minutes d’avance, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, a foulé le pavé de l’université nîmoise. La plus jeune université de France métropolitaine, créée à la fin des années 2000 au fort Vauban, construit au XVIIe siècle. « Unîmes a dû affirmer sa présence dans la région, dans un contexte de remise en cause et de rationalisation des moyens », rappelle la ministre.

Rentrée militante pour la ministre

Ancienne présidente de l’université Paris-Saclay, Sylvie Retailleau a choisi de faire sa rentrée dans « une université de territoire ». Un territoire marqué, ces dernières semaines, par des problèmes d’insécurité sur fond de trafic de drogue. La ministre a d’ailleurs eu une pensée pour Fayed, 10 ans, tué dans une fusillade le 21 août dans le quartier de Pissevin. « L’université comme l’école doivent être un facteur d’espoir. Je suis tentée de dire : l’éducation est d’abord la solution », poursuit-elle.

La ministre au côté de Benoit Roig, président de l'université de Nîmes
La ministre au côté de Benoit Roig, président de l'université de Nîmes • (Photo : Coralie Mollaret)

La visite de Sylvie Retailleau n’est pas que symbolique. Loin de là. Le Gouvernement a annoncé que l'établissement avait été l’un des 14 lauréats de l’appel à projets « ExcellenceS sous toutes ses formes ». Une enveloppe de 7,6 M€ sur 8 ans à laquelle vient s’ajouter une subvention régionale du même montant, soit au total un fonds de 14 M€. Une belle somme quand on sait que le budget annuel de toute l’université s'élève à 21 M€.

Cet argent servira à créer un institut de gestion des risques avec l’embauche de personnels administratifs pour aider les enseignants chercheurs à plancher sur cette thématique, dans un département vulnérable aux incendies et autres inondations. Second volet de l'appel à projets : la coordination des acteurs du territoire, de manière formelle, pour mettre en adéquation l’offre de formations et la demande. Le leitmotiv du président de l’université, Benoit Roig, qui conduit son deuxième mandat.

Une université en pleine croissance

Lors de sa visite qui aura duré la journée, la ministre a visité le nouveau pôle « sport, santé et nutrition ». Un projet à 5,5 M€ (*) avec un objectif : « Un étudiant bien dans sa tête et dans son corps a plus de chance de réussir », insiste Benoit Roig. Ce pôle aura non seulement permis la création de la filière STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) mais il permet aussi aux étudiants de consulter des médecins. « Pour certains qui ne sont pas originaires du territoire, c’est parfois un casse-tête d’en trouver », font remonter les professionnels de santé à la ministre.

La ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau
La ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau • (Photo : Coralie Mollaret)

Sylvie Retailleau a promis de revenir à Nîmes au sujet de la deuxième tranche à rénover du site Hoche. L’université nîmoise est en plein croissance avec une hausse annuelle de 8 à 10 % d’élèves. Elle regroupe quatre départements : droit, économie, gestion ; sciences et arts ; psychologie, lettres, langues et histoire et enfin, promotion des activités sportives adaptées.

Des formations éclatées sur plusieurs sites nîmois. Cette année, les laboratoires des Carmes et les étudiants de Georges Besse ont déménagé dans les locaux rénovés de l’ancien hôpital Hoche. Toutefois, les locaux restent insuffisants au regard des besoins. Un défi qui reste à relever pour l'ensemble des acteurs, aussi bien l'État que les politiques locaux. 

(*) D'un montant de 5,5 M€, le projet a été cofinancé par le ministère de l'Enseignement supérieur (1,2 M€) ; la préfecture de Région (300 000 €) ; la région Occitanie (500 000 €) ; le Crous (1,1 M€) ; le Conseil départemental du Gard (500 000 €) ; Nîmes métropole (500 000 €) ; la ville de Nîmes (500 000 €) et l'université sur ses fonds propres à hauteur de 818 000 €. 

Coralie Mollaret

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