Publié il y a 19 jours - Mise à jour le 06.12.2024 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 633 fois

GARD En 2025, le Département va tirer son épingle du jeu

Ce vendredi, à l'occasion de la séance du Conseil départemental

Ce vendredi, à l'occasion de la séance du Conseil départemental 

- Coralie Mollaret

Ce vendredi, la majorité de Gauche du Conseil départemental a présenté ses orientations pour 2025. Si le contexte est difficile, la gestion prudente de la présidente, Françoise Laurent-Perrigot, permet à la collectivité de traverser 2025 sans grand péril. Jusqu’à quand ? 

« On estime que 85% des Départements ne seront pas en mesure de présenter leur budget 2025 en équilibre et décalent le vote de leur exercice… », relève la présidente PS, Françoise Laurent-Perrigot. Ce vendredi, les conseillers départementaux ont débattu des orientations budgétaires 2025. Une année difficile marquée par la conjonction de plusieurs facteurs mortifères : le recul des recettes liées aux DMTO (taxe sur les transactions immobilières), la hausse des dépenses sociales et, une incertitude sur les orientations de l’État après le renversement du Gouvernement Barnier.

Une épargne nette négative... 

Le vice-président chargé des Finances, Rémi Nicolas, traduit en chiffres cette réalité : « Notre épargne nette*, servant à financer nos investissements, est projetée en négatif : moins 15,4 M€ ! C’est considérable… Elle devrait être ramenée à moins 7,3 M€. » Les recettes liées aux taxes sur les transactions immobilières devraient rapporter 120 M€ contre 140 M€. Les dépenses sont à la hausse, d'un montant de 932 M€. L’investissement sera toutefois maintenu à 125 M€. « Pour pouvoir les financer, nous aurons recours à l’emprunt à hauteur de 50 M€ », poursuit Rémi Nicolas.

Fin 2024, la dette devrait atteindre 477,5 M€ et sera portée, fin 2025, à 479,8 M€. Cela représente une capacité de désendettement de 12 ans. « Ces éléments budgétaires seront complétés par une nouvelle loi de Finances », ajoute Rémi Nicolas qui a fait « barrer » la fiche, projetée sur l'écran du Conseil départemental, concernant le contexte national. Le Gouvernement Barnier demandant, initialement au Département du Gard, une économie de 9 M€. 

L’opposition solidaire de la majorité 

La présidente du Bon sens républicain, Valérie Meunier, reconnaît : « La gestion des finances et la prudence de vos choix permet aujourd'hui d'avoir un discours moins alarmiste que les autres départements ». Cette "prudence" se matérialise par des excédents mis de côté : en 2022, année plus faste, 40 M€ ont été inscrits au titre des dépenses imprévues. Du côté des Centristes, UDI et Indépendants, Philippe Ribot assure « partager » les orientations affichées, déplorant toutefois la baisse des investissements : « En 2023, ils étaient de 149 M€… La seule solution reste d’agir sur les dépenses. » 

Le président du groupe Socialistes et apparentés, Christophe Serre, rend hommage à sa présidente :  « On a entendu que votre gestion était frileuse, c’est une idée reçue ». Et d’ajouter, un brin coquin : « Mon intervention ne se clôturera pas par un 49.3 ». Enfin, la présidente Françoise Laurent-Perrigot a fixé le cap : « Nous voterons notre budget en janvier lorsque la nouvelle loi de Finances sera votée. Nous avons pris soin de ne pas dilapider nos bons résultats des années passées et de s’en servir pour préparer l’avenir. Le budget 2025 sera, pour le Gard, réaliste, responsable et solidaire. »

(*)L’épargne nette correspond à l’épargne brute moins le remboursement de l’emprunt. 

Coralie Mollaret

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