A cinq mois des élections départementales, l'élu nîmois prend la présidence du groupe PCF au conseil général du Gard.

Objectif Gard : Pourquoi avoir repris le flambeau de Patrick Malavieille ?

Christian Bastid : Après quinze ans de présidence, Patrick Malavieille a décidé de passer la main. C'est un départ volontaire. Grâce à lui, nous avons pu conserver un groupe communiste important au conseil général, capable d'infléchir sur les choix de la majorité. Je m'inscris dans cette continuité.

Objectif Gard : Le prochain budget s'annonce le plus difficile de l'histoire du conseil général. Dans quel sens allez-vous "infléchir" cette fois ?

Christian Bastid : Il manque 60 millions d'euros pour boucler le budget. Cela est dû mécaniquement à la baisse des dotations et l'accroissement des difficultés sociales. Nous allons essayé d'infléchir sur les choix du nouveau président Jean Denat avec comme seul objectif :  préserver le social et se séparer de dépenses qui ne relèvent pas de nos compétences.

Objectif Gard : Pour chaque élection vous consultez vos militants sur la stratégie à adopter. Et on sait que ces derniers sont hostiles à une union avec le PS. Cela va être difficile de les convaincre... 

Christian Bastid : La majorité du conseil général dont nous faisons partie a toujours appliqué une politique de gauche. Nous devons organiser des réunions pour expliquer notre démarche qui est de tout faire pour conserver ce département à gauche, face à une droite unie et un FN en constante progression.

Bien évidement nus sommes différents du PS et nous sommes opposés à la politique menée par le gouvernement. Mais dans la majorité, nous arrivons à infléchir sur certains choix.

Nous n'avons que cinq mois pour préparer ce scrutin où tous les Gardois pourront voter dans des nouveaux cantons… Ce qui n'était jamais arrivé auparavant.

Propos recueillis par Coralie Mollaret