Vendredi, le candidat LR-UDI de la 1e circonscription a présenté son suppléant. Sans fioriture ni polémique, il a salué le désistement du dissident LR, Julien Plantier.

Un soulagement. C'est le sentiment qui domine chez Thierry Procida, après le désistement du candidat LR, soutenu par le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier. Le prétendant au Palais Bourbon a soigneusement évité les impairs, les critiques et autres tacles politiques. Pas question de créer la polémique, là où il y en a suffisamment. "J'ai eu Julien Plantier au téléphone en fin de matinée, son choix m'a réconforté", réagit le centriste, "c'est quelqu'un que j'apprécie. Je ne pouvais imaginer une seconde qu'il irait au bout."

Il n'en reste pas moins que le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier (Les Républicains), a déclaré qu'il ne soutiendra pas Thierry Procida (UDI) aux Législatives. "Je ne suis pas là pour critiquer et m'opposer. Je ne suis pas le dommage collatéral entre Fournier et Lachaud", commente l'intéressé.

Le candidat "de ceux que l'on n'entend pas"

Seul candidat de la Droite et du Centre, Thierry Procida veut faire entendre son engagement : "Je suis quelqu'un de loyal. Je ressens la confiance qui m'a était accordée par les deux partis LR et UDI. Mon but est de servir mes concitoyens comme depuis mon tout premier jour en politique en 1996, puis à la mairie de Nîmes en 2001 et au Département depuis 2008. Je veux être le candidat de ceux que l'on n'entend pas, que l'on ne voit jamais. C'est d'ailleurs le sens de mon slogan Vous avant tout. "

Pour faire la différence et s'inscrire dans un paysage national bouleversé après l'élection d'Emmanuel Macron, le candidat LR-UDI joue la carte du troisième tour : "le 11 et 18 juin, l'objectif est de donner une majorité vraiment de droite à Macron." Et de tacler sa principale rivale, la sortante Françoise Dumas : "Elle aspire au changement dans la continuité. Comment lui faire confiance ? Il y a encore un mois, elle soutenait François Hollande. D'ailleurs, le Parti Socialiste n'engage pas de candidat face à elle. Quelle incohérence !"

La Droite et le Centre ont aussi les leurs. La nomination de plusieurs personnalités de Droite au gouvernement Macron favorise l'érosion de leur électorat vers La République en marche. Ce à quoi, Thierry Procida botte en touche  : "Je ne serais pas, par principe, un député d'opposition. Comme au Département, s'il faut trouver des accords dans l'intérêt général, je participerais au consensus."

Le maire de Bouillargues comme suppléant 

Pour l'accompagner dans ces Législatives, Maurice Gaillard sera son suppléant. Maire Divers Droite de Bouillargues, réélu en 2014, "l'un des maires les plus importants de la circonscription", Maurice Gaillard considère "ne pas être inscrit dans une démarche de parti." Sans appartenance politique donc, il refuse de s'immiscer dans le conflit local entre la Droite et le Centre. Son objectif est simplement de soutenir Thierry Procida "que je connais depuis plusieurs années. Il est très proche des administrés de la 1ère circonscription, à l'écoute des personnes qui le sollicite et l'interpelle. Quelqu'un facilement accessible et dont nous pouvons avoir une confiance totale."

Sûr de lui malgré les embûches, Thierry Procida aborde sereinement cette nouvelle étape de sa vie avec l’œil qui brille et l'assurance d'être au bon endroit, au bon moment. En politique, ça compte aussi.

Abdel Samari