Objectif Gard : Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Nouvelle Énergie ?

Olivier Jalaguier : Pour plusieurs raisons mais d'abord parce qu'un jour, j'ai entendu David Lisnard dire qu'il était orphelin face à l'offre politique d'aujourd'hui. Et cela m'a interpellé. Depuis 2017, je suis moi-même dans cette situation après avoir quitté Les Républicains. Lui a décidé de se battre de l'intérieur. Localement, vous vous en souvenez, j'ai tenté une offre politique locale avant les municipales de 2020. Alors, je crois qu'aujourd'hui, David Lisnard et Nouvelle Énergie représentent une véritable alternative à Droite. Si lui n'y arrive pas, j'ai peur que notre pays bascule dans un véritable déclin. Mais je reste optimiste.

Quelles sont les véritables différences avec Les Républicains ?

Au fil du temps, le cortex idéologique de la Droite en général et des Républicains en particulier s'est dilué. La politique va au gré davantage des personnalités que des idées. On parle toujours des personnes, pas du programme. Avant tout, Nouvelle Énergie porte trois idées fortes : une société prospère, un État fort et une nation unie. Sur ces trois bases, on développe des idées. Même si nous ne sommes pas majoritaires, je crois essentiel de défendre nos idées. Il faut clairement remettre de l'ordre en France. Mais en même temps, susciter l'espoir. 

Cela ressemble à la stratégie adoptée en 2017 par Emmanuel Macron ?

Je ne crois pas. Faut restaurer, c'est la priorité, les piliers forts : la sécurité, la santé et l'éducation. Tout en revendiquant d'être de droite. Des positions claires et un esprit libéral. Le libéralisme c'est quoi ? La liberté et la responsabilité de l'individu. C'est profondément humaniste. 

Avez-vous un exemple ?

La carte scolaire. Très longtemps, on pensait bien faire en rétablissement l'égalité scolaire. C'est de l'égalitarisme. Beaucoup savent détourner le problème pour mettre leurs enfants dans des bonnes écoles. Ce sont les plus faibles qui subissent derrière.

David Lisnard même avec Nouvelle Énergie ne pourra pas faire sans Les Républicains pour imaginer remporter la Présidentielle en 2017 non ?

Un homme seul sans parti peut gagner une présidentielle. Nous l'avons bien vu en 2017. Il a clairement un déficit de notoriété mais en tant que maire de Cannes, il a été réélu au premier tour. Sa ville, c'est un laboratoire de ce qu'il est possible de faire au niveau national. David Lisnard fourmille d'idées. Et c'est sa force car aujourd'hui, il n'y a plus de création d'idées fortes en France. Et je crois que Les Républicains regardent avec attention ce qui est réalisé à l'heure actuelle par Nouvelle Énergie. D'ailleurs, le patron Eric Ciotti était là lors de nos universités d'été...

Enfin, localement, comment allez-vous structurer le parti ?

Nous avançons pas à pas. Le parti a seulement 18 mois. Aujourd'hui, nous avons une petite centaine d'adhérents dans le Gard. On va faire des réunions publiques pour relayer les idées. C'est l'esprit de David Lisnard qui n'est pas dans des médias people, il cherche seulement à faire avancer le pays. On veut porter une alternative d'idées au projet national de 2027. Sans forcément que David Lisnard soit candidat.