Le nouveau Premier ministre a organisé ce jeudi après-midi, une réunion au sommet à Matignon avec autour de lui, l'ensemble des forces politiques à l'exception de LFI et du RN.

Autour de la table, une trentaine de responsables et personnalités politiques : les présidents de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et du Sénat, Gérard Larcher, mais aussi, les présidents de partis et de groupes à l'Assemblée nationale, d'hier et d'aujourd'hui. Parmi eux, un Gardois, le seul : Yvan Lachaud, ancien président du groupe des Centristes à l'Assemblée nationale lors de la présidence de Nicolas Sarkozy en 2007.

À la sortie de Matignon, l'ex-président de Nîmes métropole s'est exprimé auprès d'Objectif Gard : "C'était une réunion de clarification sur les intentions de chacun. Il a proposé d'en finir avec le blocage politique et de se mettre au travail, c'est la volonté des Français."

Pour cela, François Bayrou a esquissé quelques premières propositions : une reprise de la réforme controversée des retraites à travers une conférence sociale les prochains mois. L'usage du 49.3 a aussi été abordé avec une volonté d'éviter "le passage en force." La discussion s'est aussi longuement arrêtée sur la situation dramatique à Mayotte avec un plan d'urgence à valider rapidement pour venir au secours des populations.

"Tous les sujets ont été abordés, le Premier ministre a fait un tour de table général en proposant à chaque groupe de s'engager dans un projet de gouvernement" complète le Nîmois. Mais est-ce qu'Yvan Lachaud pourrait lui-même se laisser tenter par l'aventure gouvernementale ? "J'ai beaucoup de travail à Nîmes, je lui ai expliqué en tête-à-tête. Je voudrais vraiment rendre hommage à cette initiative républicaine et démocratique de François Bayrou. C'est d'ailleurs pour cela que j'étais à Matignon aujourd'hui..."

Reste à savoir si le nouveau Premier ministre peut réussir, lui qui a confirmé son intention de présenter son gouvernement avant Noël. "Je lui souhaite, il faut qu'il y arrive, car cette situation est devenue insupportable pour les Français. Maintenant, chacun doit faire un pas."