MUNICIPALES À Bagnols/Cèze, socialistes et communistes soutiennent une liste citoyenne
L’enjeu est clair, à défaut d’être original : « Absolument sortir du duel annoncé entre La République en marche et le Rassemblement national qui mettra inévitablement un jour le Rassemblement national au pouvoir », pose Françoise Lévèque, 63 ans, désignée par la section locale du Parti socialiste comme cheffe de file en vue des municipales.
Avec son homologue communiste, Elian Cellier, 52 ans, elle compte bien construire « une alternative à Gauche » à Bagnols, une ville pourtant administrée par une équipe issue des rangs du PS. Seulement, entre-temps La République en marche est née, et avec elle « le brouillard macroniste », comme le qualifie Françoise Lévèque, qui estime que « la Droite est à Matignon et à l’Elysée. » Or, « la position du PS est claire. À la question peut-il y avoir des ponts avec LREM, la réponse est trois fois non ».
Alors hors de question pour le PS de soutenir le sortant, Jean-Yves Chapelet, qui a depuis quitté le PS et est soutenu par LREM, sans toutefois y adhérer. Le PS préfère travailler au sein du groupe Convergences citoyennes, quand le PCF travaille avec l’ancien leader Gilet jaune, Jérôme Jackel, et les Insoumis. Avec un point commun entre les deux groupes : leur côté citoyen, avec de nombreux non-encartés. Et Françoise Lévèque côté Convergences et Elian Cellier de l’autre l’affirment, les deux groupes ont vocation à former une liste commune. « Il y a deux groupes qui travaillent, mais si on part avec deux listes, c’est perdu d’avance, estime Elian Cellier. On vient siffler la fin de la récré. Il nous faut nous rassembler. »
Une dream team aux manettes ?
Pour y parvenir, « ni le PS, ni le PCF ne revendiqueront la tête de liste. Il s’agit d’une liste citoyenne soutenue par des partis. Nous voulons que tout le monde puisse discuter », avance Françoise Lévèque. De quoi constituer « une alternative sans ambiguïté » soutenue par des partis, le PS, le PCF et le PRG, qui comptent apporter « leur structure et leur organisation », affirme Françoise Lévèque. Et au-delà. « C’est plus large que la Gauche », glisse Elian Cellier, parlant notamment de chefs d’entreprises. L’idée reste de battre Jean-Yves Chapelet, que le communiste et la socialiste accusent entre autres de ne pas assez consulter les Bagnolais.
Côté programme, il y en a encore deux - un par groupe -, mais « nous partageons les diagnostics principaux », affirme Elian Cellier. Tout juste le communiste et la socialiste ambitionnent de « restaurer l’image, relancer une dynamique, une envie de vivre à Bagnols ». Et le premier d’affirmer que « si dans le mandat on fait revenir le train, on fait le Pôle d’échanges multimodal et le musée, on sera bien. » Reste maintenant à arriver non pas à fusionner, mais à rassembler les deux groupes. « Le plus dur reste à faire », commente le communiste qui compte bien à partir de ces deux groupes « en créer un nouveau, sur un pied d’égalité ». Le tout dans le but de créer « une dream team, affirme Elian Cellier. Au lieu de quatre listes, n’en avoir qu’une seule avec des compétences additionnées et pas opposées ».
Thierry ALLARD