NÎMES MÉTROPOLE Proust ou Valadier ? Des maires se réunissent pour débattre de la présidence…
En fin d’après-midi à La Calmette, les maires des groupes IEC (Intérêt et esprit communautaire), centristes et indépendants ainsi que ceux de Leins Gardonnenque se réunissent pour échanger sur la future présidence de Nîmes métropole.
« On aurait pu présenter un candidat mais il y en a déjà assez ! », lance amusé un élu communautaire. En fin d’après-midi, à 16 heures tapantes, les maires des groupes IEC (Intérêt et esprit communautaires), Centristes et Indépendants ainsi que ceux de Leins Gardonnenque se retrouvent à La Calmette. L’ordre du jour est délicat : la future présidence de Nîmes métropole qui ne manquera pas de conditionner l’avenir du territoire pour les six prochaines années.
Au sein de l’Agglo, six des 39 communes n’ont pas encore élu leur maire et doivent jouer le second tour, le 28 juin. Toutefois, les deux candidats Les Républicains à la présidence, le Nîmois Franck Proust et le maire de Saint-Gilles Eddy Valadier, ont déjà lancé leur opération séduction. Si Franck Proust part avec une longueur d’avance, avec la représentativité renforcée de la ville centre au sein de l’Agglo, le scrutin n’est pas encore plié. Sans bruit et à petit pas, le maire de Saint-Gilles réélu avec plus de 70% fourbit ses armes.
Les limites de la toute puissance nîmoise
Le dernier mandat 2014-2020, exercé par le président centriste Yvan Lachaud, a montré les limites de la toute puissance nîmoise. Face à des maires des villages et une opposition nîmoise unie, Nîmes ne peut plus décider de tout toute seule. Un rapport de force grisant pour certains élus qui ont connu treize années de présidence du maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier. « Ce soir, tous les maires n’auront peut-être pas la même position. Mais c’est bien de débattre sur la vision du développement de l’Agglo », détaille l’une de nos sources, invitée à l'entrevue calmettoise.
« Certains maires ne veulent pas revivre l’ère Fournier où les grands investissements, tels que la piscine ou la ligne T1, étaient concentrés sur Nîmes », commentent plusieurs maires interrogés sur le sujet. Si le candidat Valadier semble les prémunir de ce danger, le maire de Saint-Gilles a un autre handicap : « Nous sortons de six ans de guerre entre Jean-Paul Fournier et son ex-allié, président de l’Agglo, Yvan Lachaud. Certains ne veulent pas se retrouver dans ce type de conflit », poursuit notre source.
Quelle vision pour l’Agglo ?
Au-delà des craintes, les élus veulent connaître les propositions des prétendants. « Aujourd’hui, le débat se porte sur les fonds de concours. Mais il nous faut voir plus large, prône un élu d'une commune voisine de Nîmes. Les deux candidats devront détailler leur vision de l’intercommunalité sur la gestion des transports et les autres compétences intercommunales. » Reste à savoir à quoi les maires de l’Agglo seront le plus sensible. L’issue de la réunion de la Calmette donnera le ton et, certainement, la qualité de la campagne pour la présidence de l’Agglo, ce troisième tour des Municipales.
Coralie Mollaret