« Ils sont partout ». Ces propos ironiques de Marine Le Pen pourraient parfaitement coller à l'actuelle situation nîmoise. Ce lundi, en conseil communautaire, les élus ont attribué 10 000 € à la Maison de l’Europe au titre des années 2023 et 2024. Lors du vote, l’élu nîmois membre du RN, Thierry Jacob, a pris la parole : « Ce n’est pas tellement le montant demandé, c’est surtout que la Maison de l’Europe fait la promotion de l’immigration. Il ne faut pas trop nous en demander… » 

La promotion de l’immigration ? Pas sûr que le directeur de la Maison de l’Europe, Michael Stange, encourage la traversée de la Méditerranée ! Créées dans les années 50, en 1966 précisément à Nîmes, les Maisons de l’Europe ont pour mission de répondre aux habitants sur n’importe quelle interrogation relative au fonctionnement de l’Union. C'est le cas pour les programmes de mobilité ou l'octroi de subventions européennes. Côté "immigration", les programmes Erasmus et Erasmus + profitent aux jeunes étudiants ou demandeurs d’emploi, désireux de se former dans un autre pays de l’Union.

Ce fut le cas dernièrement avec des jeunes partis en Suède ou d’autres revenus de Grèce. Ancien parlementaire européen, aujourd’hui président de Nîmes métropole, Franck Proust a répondu à Thierry Jacob : « Les Maisons de l’Europe servent à expliquer le fonctionnement des institutions, les programmes de l’Union européenne… Elles ne font pas la promotion de l’immigration. » Bonne nouvelle pour Thierry Jacob, la Maison de l’Europe, rue de la République à Nîmes, sera ravie de lui ouvrir ses portes. 

D’ailleurs, la députée du Rassemblement national, Sylvie Josserand, peut en témoigner. Avant d’être élue députée, elle avait été invitée à participer à un débat dans le cadre des élections européennes dans cette même Maison de l’Europe. Pas très sectaire la structure, pour le coup !