Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 12.07.2018 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 1167 fois

POMPIERS Le rapport de la Chambre régionale des comptes fait débat

Le conseil d’administration du SDIS (Service départemental d'incendie et de secours) a examiné le rapport réalisé par le gendarme des finances publiques.
Plusieurs pompiers syndiqués SUD se sont invités jeudi à 14h30 au conseil d'administration (Photo : Coralie Mollaret)

Neuf. C’est le nombre de recommandations faites par la Chambre régionale des comptes, qui a passé au crible la gestion du SDIS (Service départemental d'incendie et de secours) du Gard.

Ce jeudi à 14 heures, les administrateurs ont débattu dudit rapport, remis officiellement le 8 juin au président du SDIS, Alexandre Pissas. Seulement entre-temps, Midi Libre en a livré quelques bribes… De quoi inquiéter le syndicat Sud, dont certains des membres se sont invités au conseil d'administration. «Ce n’est pas un mouvement social », rassure leur porte-parole Nicolas Nadal, « nous avons été très perturbés de voir dans la presse une partie du rapport. » Un « étonnement » partagé par M. Pissas, qui s’est voulu toutefois réaliste : « beaucoup d’élus, d’administrateurs et d’administratifs en avaient une copie (…) À partir du moment où deux personnes sont au courant d’un secret, ce n’est plus un secret !» Dont acte.

Que dit le rapport ?

En attendant, le rapport n'est pas très élogieux. « Vous vous êtes fait épingler », balance l’élu départemental Les Républicains, Richard Tibérino. Le gendarme des comptes publics pointe un défaut de gestion et d’anticipation concernant les investissements et les ressources humaines. La Chambre met à l’index le temps de travail des agents, la double affectation des pompiers professionnels et volontaires dans une même caserne (notamment à Nîmes) et pointe les moyens, supérieurs aux autres départements…

« Comme dans tous ses rapport, la Cour régionale des comptes oblige à faire des économies. Je trouve néanmoins qu'elle ne tient pas compte des spécificités de notre département méditerranéen », tente de justifier Alexandre Pissas, à la tête du conseil d'administration des pompiers du Gard. Lequel rajoute : « je suis pour la transparence absolue. S'il faut tout remettre en cause, on le fera. Mais en analysant les moyens et les conséquences que cela pourraient avoir à l'avenir. »

Également destinataire du rapport, le syndicaliste Nicolas Nadal abonde quelque peu dans le sens de son patron. Sur les moyens ? « Ça a été un choix politique qui permet un délai d’intervention qui oscille entre 15 et 20 minutes contre 45 minutes dans d’autres départements. » Et concernant les avantages de certains agents qui ne sont plus sur le terrain mais continuent de bénéficier de primes ? «Ça concerne sept agents en incapacité opérationnelle. Ils sont à deux ans de la retraite… »

Il en faudrait davantage pour convaincre Richard TIbérino qui se serait bien vu - en cas de victoire de la droite aux Départementales 2015 - président du SDIS : « ce rapport fait ressortir les lacunes et les dysfonctionnements, voire des irrégularités, dans la gouvernance et la gestion du SDIS ! »

L’établissement public a un an pour mettre en application les recommandations de la Chambre. Alexandre Pissas a assuré le faire sur six à huit mois.

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com

Lien Chambre régionale Occitanie : https://www.ccomptes.fr/fr/crc-occitanie

Coralie Mollaret

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