RÉGIONALES Christophe Rivenq (LR) : "Rien n'est perdu !"
Hier soir, Christophe Rivenq, tête de liste pour Les Républicains dans le Gard, animait à Alès la dernière réunion publique de campagne pour les élections régionales. Au 1er tour, en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, la liste conduite par Dominique Reynié (18 %) est arrivé en troisième position après le candidat FN Louis Aliot (32 %) et la socialiste Carole Delga (25 %).
Il ne reste plus que quelques heures pour convaincre. Dimanche, le second tour des élections régionales désignera le nouveau président de la future grande région. Dans le Gard, le chef de file Christophe Rivenq croit encore à la victoire de Dominique Reynié, malgré un score décevant au premier tour. Ces résultats, le directeur général des services de la ville d'Alès les met sur le compte des attentats terroristes du 13 novembre. "Les jours qui ont suivi ont été l'occasion pour nos adversaires de faire de cette campagne régionale un enjeu national. Il y a eu confiscation du débat régional", dénonce t-il. "Mais rien n'est perdu !"
Alors hier, dans une salle Cazot remplie par 400 personnes, le conseiller régional sortant a joué sa dernière carte pour convaincre les électeurs avec un argumentaire d'une heure et demie davantage tourné vers la critique de ses adversaires que vers des propositions. "Quand on fait le bilan de ces années de gestion socialo-communiste, on voit que nos atteignons le triste record de chômeurs, de pauvreté (...) et que notre département a été le plus oublié. Nos adversaires socialistes pensent qu'il faut tout faire gratuit alors que nous sommes endettés comme jamais". Pour exemple, le bras droit du maire d'Alès est revenu sur l'une des opérations phares de la région : LoRdi. "60 millions d'euros investis alors que 96 % des jeunes ont déjà un ordinateur portable ! Il faudrait plutôt aider ceux qui sont dans le besoin, non ?"
"Damien Alary, c'est Jean-Pierre Foucault"
Le candidat gardois ne pouvait pas animer cette réunion sans parler des fameux PRAE (Parcs régionaux d'activité économique) : "A l'époque, Georges Frêche prévoyait de créer 10 000 emplois grâce à ces parcs. Le bilan ? 500 millions d'euros investis dans des PRAE installés chez les copains et seulement 500 emplois. Échec".
Ainsi, quand il parle de Damien Alary, Christophe Rivenq le décrit plutôt comme un "Jean-Pierre Foucault qui propose de jouer à 'Qui veut gagner des millions ?' quand il arrive sur un territoire", que comme le président de la région Languedoc-Roussillon.
Pour soutenir les entreprises, Christophe Rivenq préfère "les aider dans les dédales administratifs". Sur ses autres propositions, il a évoqué hier soir la mobilité, chiffrant l'amélioration du réseau routier de la future grande région à 200 000 millions d'euros. Enfin, il promet que Dominique Reynié et ses colistiers "travailleront pour tous, quelque que soit la couleur politique des collectivités".