Publié il y a 1 an - Mise à jour le 22.02.2023 - Marie Meunier - 3 min  - vu 585 fois

UZÈS En 2023, la Ville veut continuer d'investir sans augmenter les taux d'imposition

L'opposition déplore que les enjeux écologiques ne se retrouvent pas assez dans les orientations budgétaires
conseil municipal uzès

Le conseil municipal d'Uzès s'est tenu en mairie, ce mardi 21 février. 

- photo Marie Meunier

Avant de voter leur budget annuel, les communes de plus de 3 500 habitants doivent organiser un débat d'orientations budgétaires. Mardi soir, c'était au tour des élus de la ville d'Uzès d'y procéder. 

La délibération a été présentée par Thierry de Seguins, adjoint aux Finances. Il a d'abord rappelé le contexte national de ce début d'année 2023, marqué une forte inflation et une baisse du pouvoir d'achat. Plus localement, l'élu souligne la "bonne santé des finances" de la Ville, bénéficiant d'un autofinancement "conséquent", lui laissant des marges de manoeuvre pour de futurs investissements. Et ce, sans avoir à augmenter les taux d'impôts locaux en 2023. C'est le cas pour la 11e année consécutive. La capacité de désendettement continue, elle, à baisser, passant sous la barre des trois ans fin 2022. 

Entre 2021 et 2022, les recettes de fonctionnement ont augmenté ce qui permet de compenser l'inflation de 2022. Cela s'explique notamment par la progression de 4,5 % des impôts et taxes, qui ont rapporté l'année précédente 9,960 millions d'euros. Cela devrait être équivalent en 2023. La Ville a aussi touché, en 2022, 92 300 € supplémentaires de recettes de stationnement (dont 30 % sont reversés au concessionnaire Qpark, NDLR), et une augmentation de 14 000 € des recettes issues de la piscine municipale davantage fréquentée cet été grâce à une météo des plus favorables. 

640 000 € de surcoût prévus sur les dépenses d'énergie en 2023

Toutes ces rentrées d'argent supplémentaires ont pu atténuer des dépenses à la hausse. En effet, les charges de personnel ont augmenté de 4,32 % en un an suite à la revalorisation du point d'indice et de certaines catégories d'agents. Alors que c'est déjà le pôle de dépenses le plus élevé pour la mairie. Les charges à caractère général ont aussi augmenté dans une moindre mesure. 

Pour investir en 2022, la commune d'Uzès a pu profiter de dotations, de subventions plus élevées qu'en 2021. Elle les a utilisées pour rénover des bâtiments (notamment le groupe scolaire Jean-Macé, dont le chantier d'ampleur devrait s'étendre jusqu'en 2025, NDLR), l'éclairage de la cathédrale Saint-Théodorit, l'aire de jeux au parc du Duché... 

En 2023, la commune doit "maintenir un niveau d'autofinancement important" et "un niveau d'investissement élevé". Thierry de Seguins ajoute : "Au vu de la période inflationniste, ce budget devra tenir compte de l'augmentation des charges à caractère général, principalement énergétique." Ce chapitre devrait connaître un surcoût de 640 000 € sur les dépenses d'énergie cette année. Pour ces équipements, la municipalité prévoit de dépenser cette année un peu plus de 7,1 millions d'euros.

La municipalité veut bénéficier du Fonds vert de l'État

Si le budget est prochainement validé, 1,4 million d'euros devraient être dédiés à la poursuite des travaux du groupe scolaire, 950 000 € pour la piste d'athlétisme et le complexe Rancel (dont 528 000 € de subventions), 50 000 € pour réaliser une étude sur la réutilisation des eaux usées, 100 000 € pour l'étude à l'école du Pas du loup qui connaît de fortes déperditions énergétiques, 1,9 million d'euros pour la phase 2 de l'Évêché (menuiseries, façades, ascenseur, archives...), 50 000 € pour l'achat de matériel pour le boulodrome, 400 000 € pour l'étude de sol géomètre pour Pompidou...

La municipalité veut prévoir aussi une enveloppe pour les fouilles archéologiques préalables au projet de pavage et de revégétalisation de la place du Duché. "Une société sera chargée de décaisser le goudron. On verra si on trouve quelque chose. (...) Mais le projet attaquera en septembre", assure le maire, Jean-Luc Chapon. La Ville veut aussi s'appuyer sur le dispositif "Fonds vert" mis en place par l'État pour les chantiers tournés vers la transition énergétique : 13 millions d'euros seront alloués dans le département du Gard. 

Où "sont les efforts pour la mobilité douce, pour le covoiturage" ?

Suite à cette présentation, l'élu d'opposition Christophe Cavard a regretté que ne transparaissent pas plus les enjeux environnementaux et la question de l'eau. Ou encore la problématique autour de la circulation à Uzès. Il a aussi parlé du risque de fermeture de classe à Jean-Macé, alors que de grands travaux sont entrepris dans le groupe scolaire : "Cette fermeture est-elle conjoncturelle ou est-ce dû à une logique de ville où les enfants, les parents ne s'installent plus beaucoup ?"

Constat partagé par l'autre opposant, Simon Subtil, qui pointe "une ville inaccessible (financièrement) pour les classes moyennes" et voudrait plutôt voir une taxe sur les logements vacants qui avait déjà été évoquée par le passé. L'élu se demande où "sont les efforts pour la mobilité douce, pour le covoiturage, pour les pistes cyclables qui sont extrêmement dangereuses". Il déplore d'avoir face à lui "une génération qui se contrefiche de l'héritage qu'elle laisse aux plus jeunes."

Jean-Luc Chapon se défend en rappelant tous les investissements faits en faveur de la transition énergétique, notamment le passage de tous les lampadaires en LED qui sera encore financé à hauteur de 150 000 € en 2023. Et concernant la circulation, l'édile lance : "C'est le problème de toutes les villes qui se développent, mais on a des parkings en entrée de ville. On a même encore acheté 4 hectares.

Marie Meunier

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