Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 22.01.2015 - eloise-levesque - 2 min  - vu 323 fois

ALÈS Conseil des prud'hommes : une rentrée sur fond d'inquiétude

Jean-François Corbière, nouveau président du conseil des prud'hommes, et William Malavelle, vice-président. EL/OG

Hier, le Palais de justice d'Alès accueillait la traditionnelle audience solennelle de rentrée du conseil des prud'hommes. Les conseillers en ont profité pour interpeller les députés présents sur la réforme des prud'hommes actuellement discutée au Parlement. "Nous sommes en vigilance rouge", a brandit Jean-François Corbière, nouveau président élu le 13 janvier dernier.

La réforme des prud'hommes, dont plusieurs dispositions ont déjà été votées au Parlement, prévoit le changement du mode nomination. Tandis que les conseillers - représentants des salariés et des employeurs - étaient jusqu’à présent élus au suffrage universel, ils seront désormais désignés sur la base de la représentativité des syndicats dans les entreprises. "Notre prud'homie paritaire et élective a fait ses preuves en matière de dialogue social", a défendu hier William Malavelle, ancien président du conseil d'Alès, salarié à St-Christol-les-Alès.

Autre grief : dès la première audience aux prud'hommes, il pourra être décidé de renvoyer l’affaire à un juge de départage. Le dossier se retrouvera devant un juge professionnel, sans passer par la case des conseillers prud'homaux. Le gouvernement souhaite ainsi professionnaliser la justice du travail pour réduire les taux d’appel et raccourcir les délais d'attente. "A Bobigny, le délai d'attente de départage est de 30 mois. A Alès, il est de 4 mois : quelqu'un croit-il sérieusement que cette mesure nous fera gagner du temps?", a fustigé William Malavelle. Et d'ajouter : "Ces délais excessifs résultent d'un manque de moyens. Il revient à l'Etat de résoudre ce problème".

Le nouveau président du conseil d'Alès a nuancé son réquisitoire en notant "la volonté d'améliorer la formation des conseillers". Prenant la parole, la bâtonnière d'Alès a soutenu le combat des conseillers, tout en rappelant celui des avocats.

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Eloïse Levesque

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