ALÈS La Cantine solidaire prend du galon
A Alès, la cantine solidaire est née en 2014. A peine deux ans plus tard, l'association s'agrandit déjà. Nouvelle terrasse, nouveaux jours d'ouverture, et nouveaux services.
A la cantine solidaire de Rochebelle, le principe est simple et sans chichis. Le "client" n'a pas besoin de passer commande, il attend simplement que les plats arrivent sur la table. Selon ses moyens et son envie, il aura le choix de payer 3 € ou 10 €. Ceux qui payent le "prix fort" financent le repas des moins fortunés.
Depuis deux ans, le succès est sans appel. Les tables se remplissent tous les midis et l'association gérante, Collectif animateur 30, tourne désormais sur ses propres ressources. "On ne pensait pas en arriver là !", sourit Etienne Kretzchmar, co-fondateur. Tant et si bien que la structure se permet le luxe de s'agrandir. "Notre réputation a convaincu les propriétaires", se satisfait-il.
Depuis ce vendredi, la cantine est installée dans de nouveaux locaux, avec une grande terrasse et une cuisine aux normes. Toujours dans le faubourg de Rochebelle. De 50 places assises, elle passe à 70. Les jours d'ouverture devraient également être étendus à 5 par semaine, contre 3 actuellement. Les anciens locaux ne sont pas abandonnés. Ils accueilleront désormais "La Boutique", lieu d'activité social et culturel. Enfin, dernier projet dans les tiroirs, une laverie sociale dépendant des revenus, qui doit voir le jour prochainement.
Seul point noir : l'association n'a toujours pas les moyens de se payer un salarié. Elle tourne avec des volontaires et trois services civiques. Même le cuisinier est toujours bénévole. "On veut l'embaucher", assène Salima Aissaoui, présidente de l'association. En attendant, un contrat d'insertion sera signé prochainement.