ALÈS L'intersyndicale invite les commerçants à baisser le rideau le 7 mars
Dans le cadre d'une tentative de "blocage" du pays qu'elle annonce depuis plusieurs semaines, l'intersyndicale invite les commerçants à baisser le rideau le mardi 7 mars prochain. C'est le cas à Alès où les organisations syndicales ont déjà pris contact avec l'Union commerciale industrielle et artisanale d'Alès (UCIA).
À Alès, dans le cadre de leurs multiples mobilisations contre la réforme des retraites, les manifestants ont pris l'habitude de déclamer le slogan "salariés sans argent, commerçants sans clients" lorsque, à l'approche du centre ville, Alain Martin les y invite depuis le camion-sono de la CGT.
Une maxime qui se concrétise par une nouvelle démarche, officialisée ce lundi 27 février en soirée par un communiqué. Via un courrier expédié à l'Union commerciale industrielle et artisanale d'Alès (UCIA), l'intersyndicale appelle les commerçants alésiens à baisser leurs rideaux le 7 mars prochain, de 10h à midi (le temps de la manifestation), "en soutien aux manifestations contre la destruction de notre système de retraite".
"Cet appel fait suite à plusieurs journées de mobilisation (19 et 31 janvier, 7, 11 et 16 février) au cours desquelles, dans des manifestations d’une ampleur historique et toujours pacifiques, de nombreux français ont exprimé leur rejet du report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans et de l’augmentation du nombre d’annuités à 43. Cette opposition est partagée par une large majorité des Français puisque plus de 70 % d’entre eux se disent contre cette réforme et soutiennent les manifestations", écrit par ailleurs l'intersyndicale alésienne, qui organise une réunion publique à Anduze ce mercredi (relire ici).
Cet appel, qui s'inscrit dans une volonté plus large de l'intersyndicale de "mettre à l'arrêt le pays", sera-t-il suivi à l'échelle de la capitale des Cévennes ? Contactée en début de matinée, l'UCIA, qui réunit plus de 120 commerçants alésiens, n'a, pour l'heure, pas répondu à nos sollicitations. À l'inverse de Frédéric Brunel, président de l'association Alès commerces en ville (ACEV). Celui qui est aussi le patron de la boutique Caractère, au bas de la rue Saint-Vincent, n'a tout bonnement pas été alerté par l'intersyndicale alésienne.
Le dernier nommé n'appellera pas à la fermeture : "Ce n'est pas notre rôle et en plus on ne peut pas se le permettre. Ça serait une perte sèche. C'est trop compliqué en ce moment pour qu'on l'envisage." Frédéric Brunel mentionne toutefois l'approche d'un commerçant de l'ACEV ayant émis le souhait de baisser le rideau de son magasin pour se montrer solidaire de la lutte.
La position de l'UCIA :
Quelques minutes après la parution de cet article, Antoine Brasseur, président de l'UCIA, a pris soin de rappeler la rédaction : "Il n'y aura ni conseils ni consignes. On ne fait absolument pas de politique au sein de l'association et on ne se mêle pas de ces sujets-là, chacun sera libre de faire ce qu'il voudra. Ce que je sais de la part des adhérents, c'est que leur position sur le sujet est assez représentative de la société. Dans l'absolu, je pense qu'on est à 70% de commerçants opposés à la réforme."