BAGNOLS Un chantier éducatif aux Jardins en Cèze
Depuis quelques jours, les usagers des jardins partagés de la ville de Bagnols, les Jardins en Cèze, ont pu voir la différence.
« On a commencé par désherber, puis on a créé des allées en gravier et mis des seuils en bois à l’entrée des parcelles », explique Emilie, 18 ans. Farès, 16 ans et demi, précise : « ça fait dix tonnes de graviers, nous avons fait trois allées plus l’entrée des jardins. »
« Maintenant, on cherche du travail »
Ils sont quatre, quatre jeunes Bagnolais à avoir travaillé dur pendant trois semaines dans le cadre d’un chantier éducatif piloté par Passe Murailles et financé par la ville de Bagnols. « Un des objectifs est de les raccrocher, qu’ils reprennent le lien », note la coordinatrice du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance à Bagnols Annick Duphot. En creux, l’idée est « d’éviter un basculement dans la délinquance » poursuit-elle, de jeunes éloignés de l’emploi.
Alors pendant trois semaines, le chantier leur a permis de reprendre le rythme : « Ils sont salariés, avec un vrai contrat de travail sur les trois semaines, explique Nelly Viala, directrice-adjointe de Passe Murailles. C’est un outil pour ces jeunes qui ont été repérés et orientés par les services du territoire. » En parallèle du chantier, les participants prennent part à des ateliers de prévention, font un bilan de santé et mettent à jour leurs droits.
Sur place, le résultat est impeccable, et les jeunes — Emilie, 18 ans, Thomas, 21 ans, Zackaria, 17 ans et Farès, 16 ans et demi — fiers de leur travail. « C’est une bonne expérience », affirme Thomas, quand Emilie loue « une bonne équipe », qui donnait « envie de se lever le matin. » « Ils ont été de bonne volonté », salue le chef de chantier Vincent Martinez, quant à Annick Duphot souligne qu’« ils ont été là, dès le début, à l’heure, c’est déjà une petite victoire. »
Le maire Jean-Yves Chapelet est donc venu en personne vendredi après-midi pour la fin des travaux. « C’est avant tout une histoire de coeur où on s’intéresse aux autres, on donne à chacun une chance, c’est de ça dont ces jeunes ont besoin », lancera le maire d’une ville qui finance quatre chantiers de ce type par an, soit seize jeunes aidés. Des chantiers « qui sont tous allés à leur terme dans les temps », précisera Gilbert Champetier, des services techniques de la ville.
Et maintenant ? « Il faut qu’ils s’appuient sur les partenaires pour que la dynamique ne s’arrête pas là », note Annick Duphot. Thomas, lui, est déterminé : « maintenant, on cherche du travail. » A bon entendeur…
Thierry ALLARD