Tous les samedis, à 7h, ne manquez pas le décryptage des spécialistes d'Objectif Gard sur un événement, un fait d'actualité, une polémique... Cette semaine, rencontre avec Christian Patoz, directeur académique des services de l'Éducation nationale du Gard. Il revient sur la carte scolaire 2016 et les choix du rectorat en la matière.

Concrètement, comment sélectionnez vous les classes à ouvrir et à fermer ?

En comparant la moyenne par classe, calculée sur la base des effectifs prévisionnels aux seuils d'ouverture. Il y a huit seuils d'ouverture pour les écoles maternelles, élémentaires, primaires et les Regroupements pédagogiques intercommunaux (RPI), selon qu'ils sont en éducation prioritaire ou en milieu dit "ordinaire": maternelles= 28 et 30, élémentaires=25 et 27, primaires=25 et 26, RPI =25 et 26.

Pouvez vous nous expliquer le dispositif  « plus de maîtres que de classes », et comment choisissez vous les écoles concernées ?

Il s'agit de maîtres surnuméraires, affectés dans des écoles dans lesquelles on peut constater une difficulté scolaire significative. Ces enseignants interviennent en co-intervention ou devant de petits groupes d'élèves présentant des difficultés accrues. Ils sont placés surtout dans les écoles des réseaux REP+, mais également dans des écoles hors REP présentant des caractéristiques de difficulté sociale et scolaire accrues.

Sur le bassin alésien, les Près-St-Jean et Cendras en classés en REP. Vous avez tout de même choisi d’y supprimer une classe. N’est ce pas contradictoire avec votre volonté de prendre en compte les problématiques socio-économiques des territoires ?

Après fermeture, ces écoles font apparaître une moyenne d'effectif par classe inférieure au seuil d'ouverture en éducation prioritaire. Les seuils pour l'éducation prioritaire étant inférieurs aux autres, la difficulté est déjà prise en compte.

Voir la carte scolaire 2016