NÎMES EN FERIA Les Auvergnats : le retour !
Aussi inséparables et indissociables que Roux et Combaluzier, Bouvard et Pécuchet ou la clé et...molette, Anthony Léal et Rémi Cote habitent Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Ces deux festaïres auvergnats étaient de retour pour la Feria de Pentecôte.
Amateur de corrida mais aussi et surtout fêtards invétérés, les deux trentenaires s'en sont encore payés une bonne tranche cette année lors de la Feria. Arrivés en soirée le vendredi, Tic et Tac - c'est comme ça qu'on les appelle chez eux - ont attendu minuit pour lâcher les chevaux et se lancer dans la fête. "Après un tour dans une bodega située du côté des arènes, on s'est retrouvé sur le boulevard Victor-Hugo avant d'aller se poser au Prolé", raconte Anthony. "Là, c'était carrément énorme ! Les gens étaient très sympas. C'était très simple, à la bonne franquette..."
Après avoir échoué - c'est le mot juste ! - dans une boité de nuit où ils ont terminé à 5 heures du mat', nos deux gaillards sont allés se coucher la bouche un peu pâteuse... Frais comme des poissons rouges qui auraient sauté hors du bocal, les deux complices entamaient leur tournée du samedi en milieu de matinée. "On est allé voir un spectacle équestre aux Jardins de la Fontaine. C'était plutôt familial et destiné aux enfants", détaille, l'employé de banque, Anthony. "En revanche, on a bien apprécié l'abrivado. On n'avait jamais vu un truc pareil ! Les mecs sont fous de faire ça ! S'accrocher à la queue du taureau, pfeuh ! Je ne m'y verrais pas..."
Cocktails à la CGT !
Histoire de se remettre de leurs émotions, après ingurgité un peu de rosé du coin et avoir testé ce qui restera pour eux le cocktail de la feria 2018, le "Vodka-Get 27", les Clermontois ont ensuite fait le choix de s'installer vers 22 heures "dans une espèce de salle des fêtes. Je crois que ça s’appelait El Toro loco", tente de se souvenir Rémi. "Ce devait être le QG de la CGT, il y avait des affiches partout. On s'est éclaté ! Il y avait surtout des seniors qui dansaient et faisaient la fête. On a vite sympathisé. On a voulu emprunter discrètement des déguisements au DJ mais il avait repéré notre manège. Il a coupé la musique et nous a adressé un "non" tonitruant au micro qui a surpris tout le monde... La serveuse nous avait à la bonne mais elle avait la main lourde sur la vodka et il fallait la supplier pour qu'elle mette plus de Get. Et ainsi de suite..."
Après cet épisode épique, les duettistes sont allés boire un verre ou deux chemin faisant. La suite ? "Après, c'est le trou noir ! le black-out total ! Je me souviens vaguement que nous étions dans une bodega avec une lumière bleue mais c'est tout ! Les cocktails avaient fait leur effet... On n'a jamais su à quelle heure, ni comment on est rentré à la chambre", termine un...p(n)eu crevé l'employé de chez Michelin.
De la corrida du dimanche matin, le même Rémi, l'estomac à la renverse et bien malade, ne verra pas grand chose : "Je me suis assis sur les marches, à l'ombre, pour récupérer. Là, j'étais bien..." Là s'arrêtait leur Feria mais ils en garderont d’excellents souvenirs. Pour Rémi, hormis les...cocktails, c'est l'abrivado qui l'a plus marqué. "Pour avoir maintenant fait les deux Ferias, on n'a pas vu tellement de différences entre les deux. Il y avait à peu près autant de monde. Mais cette fois comme la précédente, c'était vraiment bien. On reviendra !" Chiche !
Philippe GAVILLET de PENEY
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