Et comme ici, on est un territoire frontalier, la convention a été signée, comme la première mouture fin 2017 pour la période 2018-2022, avec les CAF du Gard et de Vaucluse. Une particularité due à l’histoire : la base de loisirs des Cigales, qui accueille la majeure partie des actions enfance et jeunesse du SIDSCAVAR, bien que située à Rochefort-du-Gard, a longtemps appartenu à la CAF de Vaucluse, qui en avait fait « un site phare et innovant », rappelle la vice-présidente de la CAF de Vaucluse, Marie-Thérèse Nemrod.

Depuis, le SIDSCAVAR a racheté la base de loisirs, qui accueille encore quelques réunions de la CAF de Vaucluse, autre expression de ce que le président du SIDSCAVAR, Farès Orcet, qualifie de « réalité géopolitique », à savoir un bassin de vie identique de part et d’autre du Rhône. Reste tout de même que pour parler d’espèces sonnantes et trébuchantes, c’est la CAF du Gard qui prend la main, avec « 58 % du fonctionnement du pôle petite enfance et enfance jeunesse, soit 3 millions d’euros en 2021 », rappelle Farès Orcet.

C’est à ça que sert une convention territoriale globale : définir les projets du SIDSCAVAR et les faire financer. Le premier contrat a permis de « faire évoluer positivement notre offre pour répondre aux attentes des habitants », rajoute le président. Les multiples activités proposées lors des vacances scolaires aux enfants et adolescents du territoire font complet à chaque fois, par exemple. Cet « acte deux », selon les termes de Farès Orcet, de la convention, vise désormais à « garder le cap, fédérer les acteurs », rajoute-t-il.

Car le bilan des cinq dernières années est unanimement perçu comme bon. « Le SIDSCAVAR est tourné vers la meilleure offre possible, jusqu’aux seniors », souligne la vice-présidente de la CAF de Vaucluse. « Il y a ici des pratiques inspirantes », rajoute le directeur de la CAF du Gard, Matthieu Perrot, notamment le fait de « partir des besoins des populations, et pas de nos organisations administratives. »

L’idée est désormais de « définir les priorités et les moyens à mobilier sur cinq ans », rappelle le président de la CAF du Gard, Didier Paquette. Quarante actions sont programmées, autour de quatre objectifs fondamentaux : engager une démarche fédératrice, structurer une politique de développement social, adapter l’action de l’intercommunalité aux évolutions des besoins des habitants et formaliser un nouveau cadre partenarial au sein du plan d’anions opérationnel. « Un projet pour l’avenir de ce territoire », résume Farès Orcet, avant de donner rendez-vous dans cinq ans pour voir si le bilan sera toujours aussi positif.